Les mauvaises langues affirment que Staline y a eu droit.
Mais la vérité est ailleurs.
L'Histoire est en marche. Le monde change à une vitesse que nous, simples et simplets français, nous refusons d'admettre.
Il ne s'agit pas d'être pro ou anti Poutine, il s'agit de comprendre comment le monde fonctionne.
La Russie est une jeune démocratie.
Elle s'est libérée du drame du communisme depuis moins de 20 ans.
Nous, en France, combien de Républiques, d'Empires et de Révolutions avons-nous fait avant d'obtenir l'esquisse de Démocratie dans laquelle nous vivons ?
Il y a quelques jours, un grand journaliste de RMC osait enfin sortir la phrase qui est sur beaucoup de lèvres actuellement : Qui, des médias russes ou des médias français sont les moins libres ?
La réponse semble évidente... même si elle est difficile à admettre pour certains.
Alors acceptons l'Histoire et pour une fois apprenons des autres.
La Russie est dirigée par un homme qui préfère l'impopularité internationale à la démagogie.
Son but est de redonner à son pays la fierté perdue, dans l'efficacité.
Uniquement dans l'efficacité.
A nous la peoplisation... à eux l'efficacité.
Le résultat est là.
Alors que la France s'enfonce dans un système qui crée des travailleurs pauvres, la Russie a pris depuis longtemps le chemin de la réussite économique.
C'est juste une question de temps.
N'oublions pas la taille et le nombre d'habitants de ce pays.
N'oublions pas encore une fois de quel enfert la Russie revient.
Alors Monsieur Notre Président de la République.
Vous qui proclamiez refuser de sérer la pogne de Poutine avant de le connaître.
Vous qui avez appris l'ivresse (lol) du pouvoir à ses cotés lors du votre première grande sortie.
Libérez le Poutine qui est en vous.
Pas seulement dans son art de maîtriser l'information (...).
Mais dans son efficacité, son anti conformisme, son patriotisme.
Faîte de la France une priorité, il faut intaller un minimum de protectionnisme économique. Nous avons un avantage sur les autres, notre population. Sa richesse, sa diversité dans le talent.
Ne vous alignez sur aucune position géopolitique, créez les votre et imposez les.
Soyez ferme avec nos "partenaires" européens, nos cousins américains, nos clients lybiens (comme Poutine a été ferme et subtile à la fois avec l'Iran).
Et peut être que la prochaine couverture du Time sera pour vous.
Ca vous changera de Paris Match...
Extrait d'un entretien de la presse écrite avec Poutine:
Sur les relations avec les Etats-Unis :
"La Russie a démontré à plusieurs reprises par la politique menée pendant
les quinze dernières années qu'elle ne veut pas être simplement partenaire mais
aussi amie de l'Amérique. Mais parfois, on a l'impression que l'Amérique n'a
pas besoin d'amis, que les Etats-Unis ont besoin de vassaux qu'ils peuvent
commander."
Sur Anna Politkovskaïa :
"Vous savez que Politkovskaïa ne jouait aucun rôle dans la vie politique
russe. Insinuer qu'elle représentait un danger pour le pouvoir est une
absurdité. Je pense que son assassinat est tout simplement une provocation
contre le pouvoir. Personne n'a jamais parlé d'elle, une poignée de personnes
connaissait ses activités et à présent tout le pays et le monde en parle. C'est
une provocation intentionnelle, on a choisi une victime emblématique et on l'a
abattue, voilà tout."
Sur Kasparov et les arrestations lors des manifestations de l'opposition :
"Pourquoi, d'après vous, Kasparov, lorsqu'il a été arrêté, s'exprimait-il
en anglais et non en russe ? A mon avis, c'est parce qu'il s'adressait à
un public occidental. Quelqu'un qui veut être dirigeant de son pays doit penser
aux intérêts de son propre peuple et parler dans sa langue natale".
"Regardez les résultats, ils ne font même pas 1 % des suffrages. Sur le
plan politique, il n'y a aucune raison de s'en inquiéter. Je les vois comme un
instrument aux mains d'Etats étrangers visant à s'immiscer dans les affaires
intérieures de la Russie."
"En ce qui concerne les arrestations [lors de manifestations de
l'opposition], le fait est que les manifestants ne veulent pas simplement
exprimer leur opinion mais aussi être mis aux arrêts, provoquer le pouvoir pour
le pousser à agir avec cruauté. Ils veulent manifester là où on le leur
interdit. Je vous le dis en toute responsabilité : les autorités continueront
de réagir de cette manière."
Sur sa formation d'agent du KGB :
"On nous a toujours appris à être autodidacte, à analyser la réalité des
événements en cours, d'en tirer des conclusions et de réagir en
conséquence."
"Bien sûr, certaines choses de nos expériences passées peuvent nous
servir, d'autres ont disparu. Le plus important est que, à l'université comme
au KGB, on nous apprend à réfléchir de façon autonome, à collecter une
information objective, l'analyser et à partir de cela prendre des
décisions."
"Travailler dans le renseignement, c'est savoir travailler avec des gens
et avant tout les respecter."
Sur Gorbatchev, Eltsine et les années 1990 :
"Je ne crois pas que j'aurais été capable de faire comme Eltsine et
Gorbatchev qui ont voulu mettre fin au système soviétique que le peuple de
Russie ne pouvait plus supporter. Gorbatchev a fait le premier pas, et Eltsine
a achevé cette transformation historique, très importante pour la Russie et son
peuple. Gorbatchev et surtout Eltsine ont donné à la Russie la liberté."
"Mais les choses ont empiré [après la chute de l'URSS]. Ce fut une
désillusion tragique parce qu'au nom de la démocratie, on a commencé à tout
permettre ; au nom du marché, on a commencé à voler des millions et à enrichir
quelques individus ; on a permis la dilapidation et le vol d'énormes ressources
appartenant au peuple tout entier."
Sur la corruption :
"Nous n'arrivons pas à résoudre le problème de la corruption et à
contrôler la situation en la matière. C'est plus complexe pour une économie en
transition et un système politique en restructuration. Je dois franchement
avouer que le système de contrôle par la société civile des activités des
institutions d'Etat ne fonctionne pas."
Sur sa foi religieuse :
"Il y a des choses sur lesquelles je ne peux pas m'exprimer publiquement
parce que cela paraîtra comme de l'autopromotion ou une sorte de strip-tease
politique."
"J'ai une bible dans mon avion et je vole souvent. J'ai donc la
possibilité de lire la Bible."
Sur son statut de "leader national" :
"Je pense qu'il ne s'agit pas d'une catégorie administrative, ni même
politique. Cela n'est pas déterminé par le nombre de lignes téléphoniques mises
à votre disposition dans le cadre de votre fonction. C'est une charge morale
fondée sur la confiance du peuple."
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