J’en étais à me demander si l’affaire Madoff, ce symbole absolu d’un système financier pourri jusqu’à l’os, n’allait pas nous retomber sur le coin de la figure, genre années 30 et ce qui en a suivi, lorsque l’état d’Israël m’a rappelé de la façon la plus violente que l’époque a (heureusement) changé. Les Juifs, du moins ceux d’Israël, ne sont plus les boucs émissaires de tous les maux du monde, mais des acteurs à part entière de ce bordel général causé par l’obstination de la plupart des pays à penser qu’il faut frapper comme un sourd sur son prochain pour dormir tranquille.
Essayons, mes chers compatriotes, d’être juste et objectif.
Pas facile… Nous vivons dans un pays dans lequel on appelle « terroristes » trois gauchistes qui s’amusent à retarder des trains et à placer de la dynamite périmée dans des toilettes de grands magasins en se faisant passer pour de vrais durs. Nous vivons dans un pays dans lequel une grande salle de spectacle parisienne se remplit de dégénérés applaudissant un autre dégénéré qui remet un prix au maître absolu des dégénérés sur fond d’antisémitisme version « Yes we can », sans qu’aucune loi ne transforme ce soit disant spectacle en ce qu’il est, un meeting politique de la haine. Nous vivons dans un pays qui a soutenu un candidat à une élection étrangère à 80% pour la simple raison qu’il était noir (j’espère qu’un jour on comprendra que la discrimination positive, c’est aussi du racisme). Et surtout nous vivons dans un pays dans lequel tout plein de gens ont de plus en plus de mal à comprendre qu’en France on peut être juif, musulman, chrétien, bouddhiste, maoïste, noir ou n’importe, et être avant tout un républicain laïc français. C’est à dire que lorsqu’un conflit éclate quelque part, c’est quelque part. Ce n’est pas ici… Et aucun citoyen français, quelque soit son opinion sur le sujet, n’est impliqué. Pour être plus précis, les drapeaux du Hamas sur les Champs Elysées, c’est du même niveau que la bande de dégénérés du Zénith.
A force de tout mélanger et de faire des amalgames sur tout, on n’ouvre pas les yeux sur ce qu’est vraiment le conflit israélo-palestinien. Et de se réfugier dans les clichés et la méconnaissance ne pousse pas vraiment nos dirigeants à prendre en main ce dossier comme il se doit. Quel Président français en effet ira contre l’opinion publique de son peuple pour tenter de résoudre d’une façon juste et sereine ce conflit ? Et pourtant, s’il y a un pays qui peut avoir et le poids et la crédibilité nécessaires à la paix au Proche Orient, c’est bien la France. D’ailleurs je pense qu’on a loupé l’occasion avec Chirac, qui avait toutes les cartes en mains pour être le meilleur intermédiaire possible entre les Israéliens et les Palestiniens mais qui a préféré ne pas se mouiller… dommage.
Qu’est-ce le conflit israélo-palestinien ? Un conflit territorial, tout bêtement si j’ose dire. Une communauté internationale qui n’a pas été foutue en 1948 de créer deux états et d’en imposer les frontières sans possibilités de discussions aux deux peuples concernés. Finalement ce n'est pas plus idiot qu’une Yougoslavie qui éclate dans le sang ou que la Russie et la Géorgie qui se chamaillent pour un territoire qui n’intéresse qu’eux. Sauf qu’en Israël, 60 ans de bêtises largement partagées des deux cotés ont permis aux plus excités de tout bord d’introduire dans le conflit un bon Dieu qui n’avait rien demandé à personne. Résultat, la passion, dans le mauvais sens du terme, s’est emparée du dossier. Et il faudra au minimum deux générations de bonnes âmes pour éponger toute cette haine. Alors que faire ?
Franchement si j’avais ce genre de solution en stock, je me présenterais à l’élection présidentielle, j’inventerais un slogan débile et j’aurais un enfant caché.
Restent les questions de base…
L’élimination physique des fauteurs de trouble est-elle une bonne idée ? Il faudrait alors s’occuper aussi des extrémistes colons qui tabassent quotidiennement (dans le meilleur des cas) des Palestiniens innocents… Mais semer la mort ne peut rapporter rien de bon. Sinon avec tous les massacres auxquels on a droit un peu partout dans le monde, on finirait par le savoir et l’Afrique serait un paradis sur terre...
Discuter ? Oui, évidemment… mais avec qui ?
Les peuples qui souffrent élisent à leur tête des hommes qui ne sont pas doués pour le dialogue, la diplomatie, la compassion ou l’ouverture d’esprit. Ou alors en privé. Du coup difficile de voir en Nasrallah, en Haniyeh ou en l’extrême droite israélienne qui fait pression sur Olmert, des pacificateurs aptes à emmener la région dans la béatitude nécessaire pour qu’elle redevienne ce qu’elle aurait toujours dû être : Un lieu de pèlerinage pour toutes les religions.
Toujours pas de solution ? Peut être une piste : La communauté internationale étant à l’origine du mal, elle devrait prendre ses responsabilités. Les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France, la Russie, la Chine même. C’est comme pour une histoire de couple qui se déchire. Les amis de chaque bord doivent se réunir régulièrement pour arranger les choses. Quitte à vivre chez eux quelque temps. La séparation physique étant impossible, le travail de fond pour trouver les compromis sera plus efficace si les intermédiaires sont sur place. Pour gérer le quotidien. Quant à l’enfant unique de cette union forcée, une mise sous tutelle provisoire peut calmer les esprits, le temps d’organiser la garde alternée. Je sais que cette idée de communauté internationale s’installant sur place pour régler le conflit est utopique. D’un bord à l’autre, les excités refuseront. Il est tellement plus facile de choisir la violence, la loi du Talion, « et viens que je te lance des roquettes et que je me réfugie derrière des civils pour que tu me bombardes en nous transformant en martyrs »… Scénario récurant depuis le début.
Les Israéliens et les Palestiniens ne s’en sortiront pas seuls. C’est une certitude.
Quand allons-nous prendre nos responsabilités ? Où alors, si tout le monde s’en fiche… autant ne plus en parler du tout. Genre massacre en Afrique.
Il faut choisir maintenant. Et une fois encore, notre pays est le mieux placé pour faire le bon choix. Alors Français de toutes origines et de toutes religions, au lieu de devenir aussi cons que nos cousins de là-bas, rassemblons-nous dans la sérénité.
Ils ont besoin de nous.
Essayons, mes chers compatriotes, d’être juste et objectif.
Pas facile… Nous vivons dans un pays dans lequel on appelle « terroristes » trois gauchistes qui s’amusent à retarder des trains et à placer de la dynamite périmée dans des toilettes de grands magasins en se faisant passer pour de vrais durs. Nous vivons dans un pays dans lequel une grande salle de spectacle parisienne se remplit de dégénérés applaudissant un autre dégénéré qui remet un prix au maître absolu des dégénérés sur fond d’antisémitisme version « Yes we can », sans qu’aucune loi ne transforme ce soit disant spectacle en ce qu’il est, un meeting politique de la haine. Nous vivons dans un pays qui a soutenu un candidat à une élection étrangère à 80% pour la simple raison qu’il était noir (j’espère qu’un jour on comprendra que la discrimination positive, c’est aussi du racisme). Et surtout nous vivons dans un pays dans lequel tout plein de gens ont de plus en plus de mal à comprendre qu’en France on peut être juif, musulman, chrétien, bouddhiste, maoïste, noir ou n’importe, et être avant tout un républicain laïc français. C’est à dire que lorsqu’un conflit éclate quelque part, c’est quelque part. Ce n’est pas ici… Et aucun citoyen français, quelque soit son opinion sur le sujet, n’est impliqué. Pour être plus précis, les drapeaux du Hamas sur les Champs Elysées, c’est du même niveau que la bande de dégénérés du Zénith.
A force de tout mélanger et de faire des amalgames sur tout, on n’ouvre pas les yeux sur ce qu’est vraiment le conflit israélo-palestinien. Et de se réfugier dans les clichés et la méconnaissance ne pousse pas vraiment nos dirigeants à prendre en main ce dossier comme il se doit. Quel Président français en effet ira contre l’opinion publique de son peuple pour tenter de résoudre d’une façon juste et sereine ce conflit ? Et pourtant, s’il y a un pays qui peut avoir et le poids et la crédibilité nécessaires à la paix au Proche Orient, c’est bien la France. D’ailleurs je pense qu’on a loupé l’occasion avec Chirac, qui avait toutes les cartes en mains pour être le meilleur intermédiaire possible entre les Israéliens et les Palestiniens mais qui a préféré ne pas se mouiller… dommage.
Qu’est-ce le conflit israélo-palestinien ? Un conflit territorial, tout bêtement si j’ose dire. Une communauté internationale qui n’a pas été foutue en 1948 de créer deux états et d’en imposer les frontières sans possibilités de discussions aux deux peuples concernés. Finalement ce n'est pas plus idiot qu’une Yougoslavie qui éclate dans le sang ou que la Russie et la Géorgie qui se chamaillent pour un territoire qui n’intéresse qu’eux. Sauf qu’en Israël, 60 ans de bêtises largement partagées des deux cotés ont permis aux plus excités de tout bord d’introduire dans le conflit un bon Dieu qui n’avait rien demandé à personne. Résultat, la passion, dans le mauvais sens du terme, s’est emparée du dossier. Et il faudra au minimum deux générations de bonnes âmes pour éponger toute cette haine. Alors que faire ?
Franchement si j’avais ce genre de solution en stock, je me présenterais à l’élection présidentielle, j’inventerais un slogan débile et j’aurais un enfant caché.
Restent les questions de base…
L’élimination physique des fauteurs de trouble est-elle une bonne idée ? Il faudrait alors s’occuper aussi des extrémistes colons qui tabassent quotidiennement (dans le meilleur des cas) des Palestiniens innocents… Mais semer la mort ne peut rapporter rien de bon. Sinon avec tous les massacres auxquels on a droit un peu partout dans le monde, on finirait par le savoir et l’Afrique serait un paradis sur terre...
Discuter ? Oui, évidemment… mais avec qui ?
Les peuples qui souffrent élisent à leur tête des hommes qui ne sont pas doués pour le dialogue, la diplomatie, la compassion ou l’ouverture d’esprit. Ou alors en privé. Du coup difficile de voir en Nasrallah, en Haniyeh ou en l’extrême droite israélienne qui fait pression sur Olmert, des pacificateurs aptes à emmener la région dans la béatitude nécessaire pour qu’elle redevienne ce qu’elle aurait toujours dû être : Un lieu de pèlerinage pour toutes les religions.
Toujours pas de solution ? Peut être une piste : La communauté internationale étant à l’origine du mal, elle devrait prendre ses responsabilités. Les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France, la Russie, la Chine même. C’est comme pour une histoire de couple qui se déchire. Les amis de chaque bord doivent se réunir régulièrement pour arranger les choses. Quitte à vivre chez eux quelque temps. La séparation physique étant impossible, le travail de fond pour trouver les compromis sera plus efficace si les intermédiaires sont sur place. Pour gérer le quotidien. Quant à l’enfant unique de cette union forcée, une mise sous tutelle provisoire peut calmer les esprits, le temps d’organiser la garde alternée. Je sais que cette idée de communauté internationale s’installant sur place pour régler le conflit est utopique. D’un bord à l’autre, les excités refuseront. Il est tellement plus facile de choisir la violence, la loi du Talion, « et viens que je te lance des roquettes et que je me réfugie derrière des civils pour que tu me bombardes en nous transformant en martyrs »… Scénario récurant depuis le début.
Les Israéliens et les Palestiniens ne s’en sortiront pas seuls. C’est une certitude.
Quand allons-nous prendre nos responsabilités ? Où alors, si tout le monde s’en fiche… autant ne plus en parler du tout. Genre massacre en Afrique.
Il faut choisir maintenant. Et une fois encore, notre pays est le mieux placé pour faire le bon choix. Alors Français de toutes origines et de toutes religions, au lieu de devenir aussi cons que nos cousins de là-bas, rassemblons-nous dans la sérénité.
Ils ont besoin de nous.
Bonne année 2009 à tous.
Même si comme le dit mon amie Christine Berrou, c’est toujours marrant de souhaiter une bonne année à tous alors que certains d’entre nous allons peut être connaître les difficultés, la maladie, la mort… oui, elle est comme ça Christine, toujours réconfortante…