C'est la semaine de l'Europe.
Partout se déroulent colloques, conférences, commémorations, Tour Eiffel bleue, Arc de Triomphe bleu, hommes politiques bleus (mais pour d'autres raisons)... bref, c'est la fête de l'Europe.
Et celà, à un an du NON au référundum de la France sur la Constitution Européenne.
Autant dire que personne n'a tiré la moindre leçon de ce NON.
Car au lieu de fêter l'Europe, on ferait mieux de la remettre en question, et stopper la politique de l'autruche technocrate (il y en a...) qui consiste à dire "si les français on dit non, c'était pour sanctionner Chirac et Raffarin" ou "c'est la peur de l'Europe libérale" ou une autre excuse de ce genre.
C'est en partie vrai, mais je vais donner mon point de vue là dessus.
Et je ne crois pas être le seul en France à l'avoir.
Je précise que j'étais un soutien inconditionnel du Gouvernement Raffarin, premier ministre courageux qui aurait dû rester jusqu'en 2007 au lieu de laisser sa place à...
(je préfère garder pour moi ce que je pense de James Dom 000)
J'ajoute que je suis un libéral confirmé.
Donc, j'avais le profil pour dire OUI... et j'ai dit NON.
Pourquoi ?
L'Europe est une grande idée.
Le regroupement avec nos voisins pour former une puissance économique, politique et stratégique, est nécessaire et doit avoir lieu.
Mais pour cela, il faut faire les choses par étape.
D'abord, on consolide le système, on fait une constitution avec les Dix, les Douzes, allez... les quinzes de départ.
Constitution qui prend en charge les attentes CONCRETES du Peuple Européen, qui met en place une politique économique cohérente et une politique étrangère commune.
Un système social en commun, une bourse du travail commune... bref un vrai travail en commun.
Tout ça prend du temps... peut être un siècle.
Mais que se passe t'il à mi chemin de la construction ?
Alors que l'Europe fait encore peur par son incohérence, sa cacophonie, sa technocratie, son éloignement des préocupations des peuples européens... bref, qu'elle est encore trop jeune.
On nous dit que l'on va accueillir pas moins de 10 nouveaux pays !!!
Et par n'importe lesquels : La Lituanie, la Lestonie, Chypre... que des vainqueurs !
Et pire que tout... la Pologne !
Autant y faire entrer directement les Etats-Unis.
Alors c'est NON !
Faire l'Europe, d'accord.
Faire n'importe quoi, pas d'accord.
Construisons une Europe performante et cohérente d'abord.
Ensuite nous y accepterons nos petits camarades avec plaisir (et intérets).
Voilà le NON du 29 mai 2005 que l'on refuse d'admettre.
Frank, pour ma part j'ai voté oui avec conviction et tu peux imaginer ma déception à l'annonce des résultats. Par la suite, j'ai beaucoup réfléchi aux motivations des tenants du non, et en poussant la tolérance au maximum, je peux comprendre l'appréhension des plus fragiles devant un changement qui paraissait aussi important. Mais affirmer comme tu le fais ne pas vouloir t'encombrer des pays que tu ne considères pas comme des vainqueurs me parait d'un cynisme dégoutant. D'autant plus que tu ne cesses de dénoncer la situation catastrophique de la France, alors d'après toi, qui sont les loosers ?
Rédigé par : whisky | 04 septembre 2006 à 15:39
Ok, whisky m'a eu...
Le cynisme n'était pas une bonne idée car le sujet est sérieux.
Mais je confirme que c'est l'élargissement qui m'a effrayé.
Pas par refus des autres pays.
Mais parce que l'Europe n'était pas prête à les accueillir.
Rédigé par : franck | 04 septembre 2006 à 20:41