Voici un extrait de "COUP D'ETAT", mon troisième roman.
Conversation entre le Président de la République Michel Bern et le Président des Etats-Unis Rick Berley, au Fort de Brégançon.
Rick Berley est persuadé que Michel Bern a tenté de l'assassiner.
Rick Berley:
- Comme je vous l’ai évoqué à Cheverny, nous suivons l’évolution de la France avec inquiétude. L’islamisation de votre pays…
- Vous n’allez pas recommencez avec ça !
- L’islamisation de votre pays préoccupe le monde libre ! Et elle est en partie de votre faute.
Bern a une furieuse envie de sauter à la gorge de cet abruti.
Ce dernier poursuit inlassablement :
- C’est vous qui avez permis lorsque vous étiez ministre de l’intérieur la création d’une organisation islamique. Dans n’importe quel pays, cela aurait pu être une bonne chose. Mais ici, les intégristes en ont pris le pouvoir et créé un parti politique puissant… parti politique que vous souhaitez favoriser afin de remporter les prochaines élections. Nous ne pouvons pas vous laisser faire une erreur pareille.
Les choses se présentent de plus en plus mal…
- Les faits contre vous monsieur Bern sont accablants, mais dans un souci d’équilibre mondial nous n’allons évidemment pas entreprendre des représailles militaires.
Bern ne peut s’empêcher d’ironiser devant l’aplomb de son interlocuteur :
- Je dois peut être vous remercier…
Mais Berley n’a plus envie de plaisanter :
- Non, juste vous plier à quelques exigences… dans l’intérêt de tous.
Pour échapper à la pression qui s’est abattu sur lui, Michel Bern se lève d’un coup. Il se dirige vers la fenêtre et reprend un peu d’énergie en fixant le superbe paysage ensoleillé.
Sur la plage du Cabasson, la foule de curieux ne s’est pas dispersée. Tous ces gens totalement inconscients de la tournure de cette visite…
Le Président français se donne du courage et retourne faire face à son homologue :
- Comment vous faire entendre raison ? Vous vous trompez sur tout, monsieur Berley.
Une chose est sûre, Rick Berley est venu ici le couteau entre les dents. Passer près de la mort change un homme, surtout dans ces conditions. Il est devenu froid, presque insensible.
Si cela ne tenait qu’à lui, il aurait déjà rasé ce pays en déclin.
Sûr des preuves qu’on lui a fourni.
Ce long silence a permis à Bern de reprendre du poil de la bête, il est prêt à entendre la suite.
Alors Berley repart à l’assaut :
- Voilà ce que vous allez faire monsieur Bern. Dès demain, vous demanderez à votre gouvernement sa démission, que vous obtiendrez. Ensuite vous nommerez comme nouveau Premier ministre votre actuel ministre de l’intérieur, Albert Patelin. Ce dernier sera chargé de former un gouvernement qui nous sera plus favorable… il a déjà reçu des instructions pour cela.
- Quoi ! ! !
Michel Bern hallucine. C’est un complot !
Rick Berley lance le coup de grâce :
- Gouvernement qui dirigera les affaires du pays jusqu’aux prochaines élections, auxquelles bien entendu vous ne vous représenterez pas. Vous allez être également destitué de votre grade de Chef des Armées. Nous avons décidé de vous tenir responsable personnellement du danger que représente la France mais nous avons opté pour une élimination politique plutôt que physique… il paraît que c’est mieux ainsi.
Il y avait beaucoup d’ironies dans les derniers propos du Président américain, mais Bern n’arrive plus à relever.
Il s’était préparé à tout lorsqu’il décida plus jeune de conquérir le pouvoir, mais là… Michel Bern respire un grand coup.
Rester digne… il faut rester digne.
Il lève la tête et soutien le regard de son homologue :
- C’est un coup d’état…
- C’est un retour à l’ordre.
Michel Bern durcit le regard :
- Et si je refuse…
Copyright FRANCK DANA. Dépot SACD.
Bonjour,
C'est un peu court l'extrait. Comment et où peut-on se procurer l'intégrale?
Merci.
Rédigé par : mariad | 14 juin 2006 à 14:57