Je ne sais pas si comme moi vous avez eu la chance de voir à la TV le discours de cloture de l'université d'été du parti socialiste, mais ça donne à réflechir.
D'abord sur la forme.
Coluche étant particulièrement indisponible ces 20 dernières années, c'est François Hollande qui s'y colle. Faut avouer que la ressemblance est troublante.
François, qui, quoi qu'il arrive, aura déja ses phrases cultes.
Du genre "les mesurettes de la droite sont au pouvoir d'achat ce que les apéricubes sont à la gastronomie" ou "le 16 novembre prochain, ce qui est sûr, c'est qu'un socialiste gagnera".
Le 16 novembre étant comme vous le savez la désignation du candidat à l'élection présidentielle (j'espère du candidat et non de la candidate, sinon ces idiots de français vont voter pour elle tout simplement parce que c'est une jolie femme. Arrêtons d'être hypocrite...).
Puis viennent ensuite les réflexions sur le fond.
Et là... le constat est terrible... rien. Mais alors rien du tout.
Pour citer un grand penseur du dimanche, les propositionnettes de la gauche sont au sauvetage de la France ce que les quelques barques à bord ont été au sauvetage du Titanic.
Ou alors si vous préferez, ce qu'un tendre bisou est au dernier film de Rocco Sifredi.
Avec en guest star, le maintien, pire le dévellopement, de ce qui est la plus grosse catastrophe humanitaire en France depuis Edith Cresson : Les 35h.
Donc Coluche... pardon, François, pour combler son manque de programme, s'est très vite rendu sur le terrain de la critique. Et son spectacle... pardon, son discours, est devenu une longue attaque contre la droite en général, et contre Sarkozy en particulier.
Et le pire, c'est que ça marche !
Et pourquoi ça marche ?
Mettons de coté le domaine de l'économie, dans lequel la gauche est ultra à coté de la plaque, et qui fera de notre pays en cas de victoire du PS en 2007, un futur pays du tiers monde.
La gauche va gagner les élections sur un facteur auquel apparemment personne ne pense au sein de l'UMP... le facteur humain.
C'est con non ? Le facteur humain.
Alors devant l'urgence de la situation, et quitte à ce que, tel un banquier coupant devant vous votre carte bleue avec un air sadique, un responsable de la rue de la Boétie détruit ma carte de l'UMP, je vais me permettre de m'adresser directement à notre Président de Parti (que Dieu le bénisse comme on dit là bas en baissant la tête), Monsieur Sarkosy.
Monsieur Sarkosy.
L'électorat de l'extrême droite est acquise toute entière au vieux borgne, et cela jusqu'à sa mort.
Monsieur Sarkozy.
Les banlieues sont remplies de jeunes complètement perdus qui par désespoir se rabattent sur la délinquance ou pire, sur l'extrême gauche.
Il suffit de renouer le dialogue démocratique avec eux, arrêter de les provoquer en jouant les gros bras, leur expliquer clairement le paysage politique français et les y inclure.
Et le tout avec respect et pédagogie.
Et là, peut être, nous nous apercevrons que c'est à un électorat de droite que vous avez tourné le dos durant toutes ces années.
Monsieur Sarkozy.
Votre politique d'immigration est nécessaire pour notre pays, mais ce n'est pas en collectionant les coups médiatiques façon "Cachan" que les français vont le comprendre.
En d'autres termes, cette politique ne doit pas se faire en dépit de la dignité humaine.
Comme on dit aux "Guignols" : "Pardon aux familles et tout ça...".
Monsieur Sarkozy.
J'ai lu votre livre.
C'est probablement le meilleur programme présidentiel de ces dernières années.
Mais votre image nuit à vos idées, nuit à la droite, et si la gauche l'emporte, à la France entière.
Peut être est il encore temps de lever les malentendus.
Moi je pense que vous êtes ni raciste, ni méchant, ni encore moins dangeureux.
Je suis persuadé, j'insiste là dessus, que vous êtes l'homme de la situation.
Mais pour celà, il faut gagner.
Et pour gagner, il faut dévelloper un peu plus son facteur humain.
Ou avoir de jolies jambes...