Bon... en attendant le jour révé où l'abolition du droit de grève (tel qu'il existe aujourd'hui) sera enfin prononcé dans notre pays (par notre Président, où celui qui en aura le courage) , mettant fin aux chantages diverses de minorités sur la majorité, et respectant enfin notre démocratie, voici un peu d'humour pour faire passer la pillule de l'égoïsme de certains.
Merci à celui qui m'a envoyé ce texte...
LETTRE D'UN BLOQUEUR.
Ma petite maman chérie, et vous Joseph, Léon, Ernesto, Hugo et Mao, mes
tous
petits poissons - rouges évidemment ! - adorés.
Croyez-moi, j'ai
essayé de suivre la voie que vous m'aviez tracée. Quand
j'ai entendu le mot
réforme, comme vous l'aviez déjà fait, mes camarades, en
2006 contre le CPE,
en 2005 contre la réforme du bac, en 2004 contre la
réforme LMD, en 2003
contre celle de Ferry - enfin comme vous l'aviez
toujours fait - j'ai bloqué
ma fac.
Avec un peu de retard, je vous l'accorde, la loi ayant été
adoptée au mois
de juillet, mais que voulez-vous l'arrière saison étant
tellement plus
agréable sur la côte, j'ai prolongé mes vacances.
Aujourd'hui, je sais que je vais mourir. Oh non ! Ce n'est pas des CRS
que
j'ai peur. Cela fait bien longtemps que j'ai appris à aimer l'odeur des
gaz
lacrymogènes. Ils ont l'avantage de couvrir les odeurs.
C'est la loi LRU qui va me tuer !
Avec cette loi, les présidents d'universités
auront la responsabilité de
l'entretien des bâtiments. Certains n'hésiteront
pas à les repeindre. Tu
sais, toi ma petite maman chérie, comme l'air me
manque à chaque fois que
j'entre dans une pièce propre.
Si les facs
sont rénovées et nettoyées, où vais-je pouvoir me cacher ?
C'est sûr, je vais
mourir !
Plus dangereux encore. La loi va permettre aux universités de
créer des
bureaux des stages et une aide à l'insertion
professionnelle.
C'est sûr, ils veulent que l'on trouve du boulot ...
Mon petit papa adoré, tu sais, toi, comme mes camarades et moi
sommes
réfractaires à toute forme de travail.
Il est trop tard, je vais
mourir.