LE BLOG DE FRANCK DANA

Détestons nous les uns les autres.


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J’en étais à me demander si l’affaire Madoff, ce symbole absolu d’un système financier pourri jusqu’à l’os, n’allait pas nous retomber sur le coin de la figure, genre années 30 et ce qui en a suivi, lorsque l’état d’Israël m’a rappelé de la façon la plus violente que l’époque a (heureusement) changé. Les Juifs, du moins ceux d’Israël, ne sont plus les boucs émissaires de tous les maux du monde, mais des acteurs à part entière de ce bordel général causé par l’obstination de la plupart des pays à penser qu’il faut frapper comme un sourd sur son prochain pour dormir tranquille.

Essayons, mes chers compatriotes, d’être juste et objectif.
Pas facile… Nous vivons dans un pays dans lequel on appelle « terroristes » trois gauchistes qui s’amusent à retarder des trains et à placer de la dynamite périmée dans des toilettes de grands magasins en se faisant passer pour de vrais durs. Nous vivons dans un pays dans lequel une grande salle de spectacle parisienne se remplit de dégénérés applaudissant un autre dégénéré qui remet un prix au maître absolu des dégénérés sur fond d’antisémitisme version « Yes we can », sans qu’aucune loi ne transforme ce soit disant spectacle en ce qu’il est,  un meeting politique de la haine. Nous vivons dans un pays qui a soutenu un candidat à une élection étrangère à 80% pour la simple raison qu’il était noir (j’espère qu’un jour on comprendra que la discrimination positive, c’est aussi du racisme). Et surtout nous vivons dans un pays dans lequel tout plein de gens ont de plus en plus de mal à comprendre qu’en France on peut être juif, musulman, chrétien, bouddhiste, maoïste, noir ou n’importe, et être avant tout un républicain laïc français. C’est à dire que lorsqu’un conflit éclate quelque part, c’est quelque part. Ce n’est pas ici… Et aucun citoyen français, quelque soit son opinion sur le sujet, n’est impliqué. Pour être plus précis, les drapeaux du Hamas sur les Champs Elysées, c’est du même niveau que la bande de dégénérés du Zénith.
A force de tout mélanger et de faire des amalgames sur tout, on n’ouvre pas les yeux sur ce qu’est vraiment le conflit israélo-palestinien. Et de se réfugier dans les clichés et la méconnaissance ne pousse pas vraiment nos dirigeants à prendre en main ce dossier comme il se doit. Quel Président français en effet ira contre l’opinion publique de son peuple pour tenter de résoudre d’une façon juste et sereine ce conflit ? Et pourtant, s’il y a un pays qui peut avoir et le poids et la crédibilité nécessaires à la paix au Proche Orient, c’est bien la France. D’ailleurs je pense qu’on a loupé l’occasion avec Chirac, qui avait toutes les cartes en mains pour être le meilleur intermédiaire possible entre les Israéliens et les Palestiniens mais qui a préféré ne pas se mouiller… dommage.

Qu’est-ce le conflit israélo-palestinien ? Un conflit territorial, tout bêtement si j’ose dire. Une communauté internationale qui n’a pas été foutue en 1948 de créer deux états et d’en imposer les frontières sans possibilités de discussions aux deux peuples concernés. Finalement ce n'est pas plus idiot qu’une Yougoslavie qui éclate dans le sang ou que la Russie et la Géorgie qui se chamaillent pour un territoire qui n’intéresse qu’eux. Sauf qu’en Israël, 60 ans de bêtises largement partagées des deux cotés ont permis aux plus excités de tout bord d’introduire dans le conflit un bon Dieu qui n’avait rien demandé à personne. Résultat, la passion, dans le mauvais sens du terme, s’est emparée du dossier. Et il faudra au minimum deux générations de bonnes âmes pour éponger toute cette haine. Alors que faire ?
Franchement si j’avais ce genre de solution en stock, je me présenterais à l’élection présidentielle, j’inventerais un slogan débile et j’aurais un enfant caché.
Restent les questions de base…
L’élimination physique des fauteurs de trouble est-elle une bonne idée ? Il faudrait alors s’occuper aussi des extrémistes colons qui tabassent quotidiennement (dans le meilleur des cas) des Palestiniens innocents… Mais semer la mort ne peut rapporter rien de bon. Sinon avec tous les massacres auxquels on a droit un peu partout dans le monde, on finirait par le savoir et l’Afrique serait un paradis sur terre...
Discuter ? Oui, évidemment… mais avec qui ?
Les peuples qui souffrent élisent à leur tête des hommes qui ne sont pas doués pour le dialogue, la diplomatie, la compassion ou l’ouverture d’esprit. Ou alors en privé. Du coup difficile de voir en Nasrallah, en Haniyeh ou en l’extrême droite israélienne qui fait pression sur Olmert, des pacificateurs aptes à emmener la région dans la béatitude nécessaire pour qu’elle redevienne ce qu’elle aurait toujours dû être : Un lieu de pèlerinage pour toutes les religions.

Toujours pas de solution ? Peut être une piste : La communauté internationale étant à l’origine du mal, elle devrait prendre ses responsabilités. Les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France, la Russie, la Chine même. C’est comme pour une histoire de couple qui se déchire. Les amis de chaque bord doivent se réunir régulièrement pour arranger les choses. Quitte à vivre chez eux quelque temps. La séparation physique étant impossible, le travail de fond pour trouver les compromis sera plus efficace si les intermédiaires sont sur place. Pour gérer le quotidien. Quant à l’enfant unique de cette union forcée, une mise sous tutelle provisoire peut calmer les esprits, le temps d’organiser la garde alternée. Je sais que cette idée de communauté internationale s’installant sur place pour régler le conflit est utopique. D’un bord à l’autre, les excités refuseront. Il est tellement plus facile de choisir la violence, la loi du Talion, « et viens que je te lance des roquettes et que je me réfugie derrière des civils pour que tu me bombardes en nous transformant en martyrs »… Scénario récurant depuis le début.

Les Israéliens et les Palestiniens ne s’en sortiront pas seuls. C’est une certitude.
Quand allons-nous prendre nos responsabilités ? Où alors, si tout le monde s’en fiche… autant ne plus en parler du tout. Genre massacre en Afrique.
Il faut choisir maintenant. Et une fois encore, notre pays est le mieux placé pour faire le bon choix. Alors Français de toutes origines et de toutes religions, au lieu de devenir aussi cons que nos cousins de là-bas, rassemblons-nous dans la sérénité.
Ils ont besoin de nous.


Bonne année 2009 à tous.
Même si comme le dit mon amie Christine Berrou, c’est toujours marrant de souhaiter une bonne année à tous alors que certains d’entre nous allons peut être connaître les difficultés, la maladie, la mort… oui, elle est comme ça Christine, toujours réconfortante…

30 décembre 2008 dans billet d'humeur | Lien permanent

ça fait cher l'écharpe blanche...

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... et c'était même pas une Dior...




La question me taraudait l'intérieur du crâne depuis déja un bon moment.
Une question simple : Qu'est ce qu'on en a à foutre du Dalaï Lama ?
Non, vraiment... Mise à part que ce vieux monsieur a l'air particulièrement sympathique dans ses vêtements d'un autre âge et que la philosophie bouddhiste ferait du bien à tout le monde ces temps-ci, pourquoi donner autant d'importance à un ancien responsable d'une province chinoise ?
Pour rappel (très) succin, en 1951 des représentants du Dalaï Lama signent avec Pekin un accord qui fait du Tibet une province chinoise une bonne fois pour toute après plusieurs siècles de "Je t'aime, moi non plus". Accord remis en question par le Dalaï Lama lui même en 1958, probablement sous l'influence des américains qui jouaient à l'époque à une sorte de "Risk" géant avec tout ce qui ressemblait à du communisme. En d'autres termes, le Dalaï Lama est une relique de la guerre froide, qui comme sa légende le dit, est sans cesse réssuscité (du moins médiatiquement) quand ça arrange quelqu'un. Un petit peu comme un ancien satellite de l'URSS en quelque sorte, genre Géorgie cet été. Si Gorbatchev avait été encore en vie (il est ? ah pardon...), il se serait sévèrement inquiété de la reprise des hostilités Est/Ouest ces dernières années et aurait sûrement regrété de ne pas avoir gardé le pouvoir au Kremlin jusqu'à sa mort comme tout bon camarade. C'est vrai quoi, tout ça pour ça...

Revenons-en à Monsieur Lama.
Toujours pour situer historiquement le sujet du jour, il faut rappeler que le Président chinois actuel, Hu Jintao, fût le responsable politique chinois au Tibet en 1989 qui mit fin avec très peu de douceur à une grande manifestation tibétaine. Ce qui entraina (avec le massacre de Tiananmen) des représailles à la Chine sous la forme d'un embargo européen sur les ventes d'armes obtenu par... la France.
Vous suivez la boucle qui se boucle ?
20 ans après, les mêmes acteurs (ou leur succésseur, Sarko n'était que maire de Neuilly en 1989 et avait sûrement de très bons rapports avec son traiteur chinois) se retrouvent de nouveau au centre d'un emballement médiatique autour... de rien cette fois-ci. Pas de massacre, pas de représailles, et une Chine devenue en plus capitaliste et partenaire économique de l'occident. Donc pourquoi notre sympathique relique de la guerre froide est-il toujours d'actualité ?

Pour une histoire de liberté et de Droits de l'homme ?... Non, ne soyons pas aussi naïfs. Tout le monde s'en fout de ça. Même l'insupportable Robert Menard a laissé tomber le concept en devenant vassal médiatique et lucratif d'un petit pays (le Quatar) pas vraiment réputé pour sa liberté de la presse. Quant à Rama Yade, on dit même aujourd'hui que son poste est "une erreur" (aïe, ça fait toujours mal une exécution politique). Donc le coup des Droits de L'homme... à d'autres.

Pour une histoire économique ? C'est déja plus probable. Le Tibet regorge de richesses naturelles (pétrole, gaz, gisements miniers) et sa croissance économique frôle les 12%. Evidement, ça fait des envieux, la Chine étant l'unique exploitant du lieu, contrairement à nous qui nous sommes faits doublés en Corse par exemple.

Pour une question stratégique ? C'est l'explication la plus logique. Le Tibet est un bouclier naturel face à l'Inde qui n'est pas super copain avec la Chine par tradition. Rajoutons à ça qu'une indépendance ou même un traitement de faveur du Tibet risque d'entrainer l'éclatement entier de la République populaire de Chine, d'autres provinces voudront probablement suivre l'exemple. Ce qui arrangerait pas mal de monde.

Les questions de rivalités entre la Chine et l'Occident sont nombreuses et diverses, même si l'essentiel tourne autour de l'économie. Et l'on peut comprendre l'utilisation de notre bon vieux Monsieur Lama (au passage, un vrai moine bouddhiste n'est pas censé faire de la politique) comme symbole d'une guerre froide qui finalement ne s'est jamais vraiment arrêtée. Ce qui est plus difficile à comprendre c'est la particularité des relation franco-chinoises. Bush a reçu le Dalaï Lama, Merkel aussi, ainsi que Brown et plein d'autres dirigeants plus ou moins occidentaux. Alors pourquoi cette réaction aussi violente vis à vis de Sarkozy ? Juste pour une petite entrevue de rien du tout qui n'a duré que quelques instants.

Est-ce peut être à cause de cet incroyable lobby tibétain, encore plus puissant que les juifs et les maçons réunis ? C'est possible. La preuve par cette triste journée d'avril et le passage lamentable de la flamme olympique qui a couvert de honte notre pays pour de siècles.

Ou alors est-ce tout simplement le résultat de la diplomatie française depuis 20 ans... Un pas en avant, deux en arrière. On condamne, on s'excuse, on se prostitue, on recondamne, on s'excuse de nouveau, on se prostitue... Mise à part Chirac qui semble être le seul à avoir compris la Chine, et avait donc le respect de son homologue chinois, les dirigeants français n'ont pas saisi un truc : Dans la culture chinoise, le comportement de la France est assimilé à un comportement faible. Un comportement de femme qui fait sa mijorée et qui baisse sa culotte en même temps. On fout le bordel au passage de la flamme olympique et on envoie Raffarin pour s'excuser. Sarkozy met sous conditions sa venue au JO et y va quand même alors que les conditions ne sont pas remplies. Le symbolique Dalaï Lama vient en France, Sarkozy envoie sa femme par peur des représailles. Puis le rencontre quand même par suprise 6 mois plus tard en coup de vent (on a tous remarqué qu'il n'a gardé la fameuse écharpe que quelques secondes). Rien de franc, rien de direct, surtout rien de ferme. La Chine est un pays qui ne comprend que la fermeté. Lorsqu'elle a un faible devant elle, elle le piétine. Lorsqu'elle a un fort (les Etat-Unis, la Grande Bretagne) elle le respecte. Et le hasard faisant bien les choses, nous sommes à la tête de l'Union eurpoéenne ces temps-ci. Piétiner la France, c'est piétiner l'Europe, groupement politique et économique qui fait peur à la Chine. Voilà pourquoi la France a été la seule à subir les foudres de Pekin.

Aujourd'hui Bernard Kouchner a eu raison. Le concept des Droits de l'Homme n'a rien a faire dans la jungle des relations internationnales. Il faut de la fermeté et imposer le respect mutuel. En plus le business ne s'en portera que mieux. Et un jour, lorsque la France parlera avec la Chine en la regardant dans les yeux, peut être que ce grand et magnifique pays se remettra alors en question sur des points essentiels comme justement la liberté et les droits humains. Pas seulement des Tibetains, mais de chaque Chinois (n'oublions pas que la Chine est un pays de plus de 1,5 milliard d'habitants, vaut mieux pour tout le monde qu'il reste stable politiquement parlant). Alors notre sympathique relique de la guerre froide n'aura plus valeur de symbole et pourra enfin gouter au repos de l'esprit.

10 décembre 2008 dans billet d'humeur | Lien permanent

Sébastien Loeb... héros oublié

Loeb


Et de 4 !
Sébastien Loeb a remporté son 4ème titre de champion du monde.
Le 4ème consécutif !
Pourtant, celui qui est considéré par ses pères comme le meilleur pilote de rallye de tous les temps est quasiment un inconnu dans son pays... la France.


Alors que Platini était l'idole de toute la jeunesse française, un autre grand champion faisait référence dans sa catégorie. Un as, un patron, un génie.
A l'époque, sa discipline faisait encore réver, mélange de glamour et de haute technologie.

Je parle bien sûr de Formule 1, et du seul pilote français à ce jour qui a été sacré champion du monde (4 fois !), Alain Prost.

C'était la belle époque du sport automobile. Loin du formatage d'aujourd'hui, des réglementations compliquées et des contraintes d'études de marché.

Les écuries pouvaient s'essayer à toutes les prouesses techniques, les pilotes avaient un caractère bien trempé (il faut dire qu'ils n'avaient pas l'âge de porter des couches culottes comme ceux de maintenant), et la lutte sur la piste se terminait le plus souvent dans les paddocks. Prost et Senna resteront la référence du duel acharné entre deux champions.

Le sacre d'Alain Prost fût la consécration d'une période bénite pour tous les amoureux du sport automobile de notre pays. Parfois, le tiers des participants d'un grand prix était français. Beltoise, Arnoux, Tambey, Laffite, Pironi, Jabouille... et Prost bien sûr. Voilà pour les meilleurs d'entre eux (j'en oublie sûrement).

Ensuite... plus rien. Le vide absolu. Panis et Alesi n'ont pas su prendre la relève. Et aujourd'hui, il n'y a même plus de pilote français en Formule 1.

Que s'est-il passé ?

Le cas de Sébastien Loeb confime malheureusement ce que je pensais.

Pourtant, le rallye possède toutes les qualités pour être une discipline populaire. Contrairement à la F1, beaucoup de passionnés peuvent s'essayer à la pratique du rallye. Il suffit d'avoir une petite voiture performante, et de s'inscrire à des étapes régionales. Ensuite, le talent fait le reste.

Sébastien Loeb aurait du alors bénificier de la popularité d'un Zidane. Ou au moins d'un Prost dans les années 80.

Mais non... aucune médiatisation. A peine quelques images le jour de son sacre.

Et en parrallèle, on apprend que 2500 nouveaux radars vont être installés sur les routes de France. Que la place de la voiture est de nouveau remise en question à Paris (même à droite !), que l'écotaxe va viser les grosses cylindrées au lieu de s'attaquer au vrais pollueurs automobiles (les camions, les diesels et les voitures les plus anciennes). Bref, que la politique anti voiture bat son plein.

Voilà le tort de Sébastien Loeb.

Etre un virtuose d'une discipline politiquement incorrecte.

Voilà également la raison de l'absence de pilotes français en Formule 1.

L'Automobile, objet de rêve, chef d'oeuvre pour passionnés, bijou de technologie, source de plaisir et de sensations, est un bouc émissaire.

Celle qui s'est retrouvée malgré elle politiquement incorrect est victime du politiquement mauvais.

Mauvaise formation des conducteurs, mauvaise orientation industrielle (20 ans de diesel, l'absence de micro car sur le marché mise à part la trop chère Smart), mauvaise aménagement des voieries, mauvaise politique des transports...

Passionnés d'Automibile, resistons à cette stupide pensée unique.

Et espérons qu'un jour, Sébastien Loeb fasse enfin réver la jeunesse de notre pays.

22 décembre 2007 dans billet d'humeur | Lien permanent

Mais ça siffle là...

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L'équipe de France de football à joué vendredi 16 novemvre 2007 un match amical contre l'équipe du Maroc. Rencontre à l'extérieur pour les Bleus... mais au Stade de France.

La nuit qui a suivi, j'ai fait un rêve.
J'ai révé que j'étais le Président de la République.
Je viens soutenir l'équipe nationale de football, nos vice-champions du monde, comme d'habitude. Ce soir, c'est contre la très belle équipe du Maroc que la rencontre va se jouer. La partie va probablement être superbe, l'équipe du Maroc possède des joueurs de grandes qualités.
Arrivée dans la tribune présidentielle... Le premier choc vient dès ce moment.
Du rouge, du rouge et encore du rouge. Le stade est complètement rouge.
Et déja, un terrible pressentiment m'envahit.
Personne ne me fera croire que des dizaines de milliers de marocains sont venus à Paris spécialement pour assister à une rencontre de football amicale, aussi prestigieuse soit-elle.
Aucun doute dans mon esprit, les supporters marocains sont en grande majorité des français.
Légèrement véxé au fond de moi, je médite sur la raison qui peut pousser autant de jeunes à soutenir le pays d'origine de leurs parents, plutôt que leur propre pays.
La partie de foot prend une tournure de politique intérieur.
Et le souvenir terrible d'octobre 2001 et un certain France-Algérie revient à moi.
La suite n'était pas très difficile à deviner, et ce qui devait arriver arriva.
La Marseillaise est sifflée !
Je me souviens de la noble réaction de mon prédécesseur Jacques Chirac lorsqu'il fût confronté à la même situation. Il avait à l'époque retardé le coup d'envoi du match et largement marqué le coup.
Mais ce soir, je trouve la situation encore plus grave.
L'hymne national n'est pas terminé lorsque je quitte la tribune présidentielle, et que je descends vers la pelouse. Mes gardes du corps commencent à sinquiéter pour ma sécurité. Mais le plus important n'est pas là. La République a été insultée par ses enfants. Et je suis bien décidé à taper du poing sur la table.
Pour de bon.
L'éducation de nous n'avons pas su leur donner, le patriotisme que nous n'avons pas voulu leur transmettre, car c'est nous, l'Etat, qui sommes responsables de cette débacle, je vais commencer à m'en charger dès ce soir.
Je m'approche des officiels, je demande à parler aux arbitres qui étaient sur le point de siffler le début de ce match qui pour moi ne veut plus rien dire.

Et je lance sans hésiter : "Je demande l'annulation du match".

Tous me regardent comme l'on regarde un gosse qui fait un caprice.
Mais j'enlève immédiatement le doute sur ma réelle motivation :
" Je suis le Président de la République, j'ai le pouvoir d'arrêter cette partie par la force, n'en venons pas à cet extrême".
Llian Thuram s'approche de nous, comprenant qu'il se passe quelque chose :
" Monsieur le Président, si c'est à cause des sifflets je vous soutiens. Ce match ne doit pas avoir lieu". Tout est dit. Lilian Thuram a toujours été un grand patriote.
Je vais moi même à la rencontre des joueurs de l'équipe de France et leur explique ma décision. Tous me soutiennent.
Quelques mots avec les joueurs marocains. Les pauvres ne sont pas responsables, mais ils ont tous l'intelligence de respecter ma décision. L'un d'entre eux me dit même "Si c'était l'hymne national du Maroc qui avait été sifflé, nous aurions quitté la pelouse".

Dans les tribunes, les sifflets montent. L'impatience et l'incompréhension se mélangent.

Pour la symbolique, l'équipe de France quitte le terrain en même temps que moi.

Mais je dois être responsable dans cette histoire, et m'assurer d'abord que tout se passera en totale sécurité pour les spectateurs. Je convoque alors les responsables de la sécurité du Stade, ainsi que les reponsables de la police locale. Des renforts sont immédiatement demandés. Le plan d'évacuation des spectateurs s'organisent rapidement. Surtout, je ne veux pas d'incidents.

Je veux que mon geste reste gravé comme un geste Républicain.

Dernière précaution, la diplomatie. J'appelle le Roi du Maroc, qui attendait le début du match, comme tout le monde devant sa télévision. Et je tombe sur un homme déçu (son équipe contre la France, l'affiche était belle) mais le Roi me donne son feu vert "J'aurais fait pareil...".

Nous sommes désormais 20 minutes après ce qui aurait dû être le coup d'envoi.

Les joueurs marocains sont encore sur la pelouse, l'équipe de France est rentrée aux vestiaires depuis quelques minutes déja. Les sifflets grondent, puis se calment. Dans ce grand couloir qui mène à la pelouse, tout le petit monde qui m'entoure m'interroge du regard. Officiels, arbitres, sécurité, policiers, entraineurs des deux équipes, et Thuram qui est resté. Tous attendent la confirmation de ce geste qui risque d'être très impopulaire... Une minute de réflexion, l'hymne national insultée revient à mon esprit.

Puis je lance l'ordre : "Annoncez l'annulation du match".


Samedi matin, lorsque je me réveille, je reviens à la réalité. Evidemment, je ne suis pas Président de la République. Et malheureusement, le match a bien eu lieu.

Je me demande ce qu'aurait fait Sarkozy... peut être n'est-il pas venu justement parce qu'il redoutait un tel scénario. Mais le fait est, on peu arrêter de parler des banlieues et de nos jeunes dans les médias, les problèmes ne sont toujours pas arrangés. Ils ne s'arrangeront pas tout seul.

Le France Maroc du 16 novembre était bien plus qu'un match de foot... c'était un signal d'alarme.

18 novembre 2007 dans billet d'humeur | Lien permanent

Lettre d'un bloqueur

Martine



Bon... en attendant le jour révé où l'abolition du droit de grève (tel qu'il existe aujourd'hui) sera enfin prononcé dans notre pays (par notre Président, où celui qui en aura le courage) , mettant fin aux chantages diverses de minorités sur la majorité, et respectant enfin notre démocratie, voici un peu d'humour pour faire passer la pillule de l'égoïsme de certains.
Merci à celui qui m'a envoyé ce texte...

LETTRE D'UN BLOQUEUR.

Ma petite maman chérie, et vous Joseph, Léon, Ernesto, Hugo et Mao, mes tous
petits poissons - rouges évidemment ! - adorés.

Croyez-moi, j'ai essayé de suivre la voie que vous m'aviez tracée. Quand
j'ai entendu le mot réforme, comme vous l'aviez déjà fait, mes camarades, en
2006 contre le CPE, en 2005 contre la réforme du bac, en 2004 contre la
réforme LMD, en 2003 contre celle de Ferry - enfin comme vous l'aviez
toujours fait - j'ai bloqué ma fac.

Avec un peu de retard, je vous l'accorde, la loi ayant été adoptée au mois
de juillet, mais que voulez-vous l'arrière saison étant tellement plus
agréable sur la côte, j'ai prolongé mes vacances.

Aujourd'hui, je sais que je vais mourir. Oh non ! Ce n'est pas des CRS que
j'ai peur. Cela fait bien longtemps que j'ai appris à aimer l'odeur des gaz
lacrymogènes. Ils ont l'avantage de couvrir les odeurs.

C'est la loi LRU qui va me tuer !

Avec cette loi, les présidents d'universités auront la responsabilité de
l'entretien des bâtiments. Certains n'hésiteront pas à les repeindre. Tu
sais, toi ma petite maman chérie, comme l'air me manque à chaque fois que
j'entre dans une pièce propre.

Si les facs sont rénovées et nettoyées, où vais-je pouvoir me cacher ?
C'est sûr, je vais mourir !

Plus dangereux encore. La loi va permettre aux universités de créer des
bureaux des stages et une aide à l'insertion professionnelle.

C'est sûr, ils veulent que l'on trouve du boulot ...

Mon petit papa adoré, tu sais, toi, comme mes camarades et moi sommes
réfractaires à toute forme de travail.
Il est trop tard, je vais mourir.

14 novembre 2007 dans billet d'humeur | Lien permanent

Je vous avais prévenus...

Terrible et triste... voilà la conséquence de la dénégation totale de toutes mesures de sécurité à Paris. Lacher des vélos comme ça au milieu de la circulation était stupide. Faut arrêter ça au plus vite. Stop aux vélos dans Paris.


Une femme est morte à Paris jeudi soir après avoir été renversée par un camion.

C'est le premier accident mortel d'un Vélib', depuis le lancement de ce dispositif le 15 juillet. Une femme d'une soixantaine d'années est décédée jeudi soir à la suite d'un accident avec un camion à Paris. Elle a été renversée dans le 12e arrondissement, à l'angle du boulevard Morland et du boulevard de la Bastille, et est décédée des suites de ses blessures.
Denis Baupin, adjoint Verts chargé des transports du maire de Paris, a fait part vendredi de sa «grande tristesse».

«Une fois encore - pour la troisième fois cette année - une cycliste paie de sa vie la difficile cohabitation dans la ville entre poids lourds et cyclistes»
, a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de remédier au problème de l'«angle mort» des camions qui «porte bien son nom et ne peut être accepté comme une fatalité.»

Une réunion de travail doit être consacrée à cette question dans les semaines à venir dans le cadre du Club des Villes cyclables.

19 octobre 2007 dans billet d'humeur | Lien permanent

L'écologie... une belle arnaque ?

La_terre Lors d'un récent sondage LCI, 54% des personnes qui se sont exprimées considèrent que l'écologie est une arnaque... et s'ils avaient raison.


Le créneau des arnaques, voilà un marché qui s'est toujours bien porté.

Et ce n'est pas Julien Courbet qui va nous dire le contraire. A chaque époque, une poignée d'hommes se font experts en manipulation intensive de nos pauvres cerveaux atrophiés. Pêle-mêle : Le communisme, la démocratie, la liberté d'expression, le diesel, le suicide d'anciens premiers ministres, les couples présidentiels, les dictateurs africains, l'ONU, les banques, les assurances, les produits "light", l'industrie pharmaceutique, les banlieues, Delanoë... Autant de mirages dans lesquels nous avons bien voulu croire en l'authenticité, mais qui ne sont que poudre au yeux. Il y a eu des experts en arnaques (Mitterrand), d'autres qui ont voulu le devenir (Chirac), mais qui, trop humains, ont manqué de talent, et d'autres encore qui sont sur la bonne voie pour s'imposer comme référence (je laisse libre court à votre imagination). La dernière arnaque à la mode est la plus vicieuse de toute. Car elle part d'une terrible réalité, celle d'une menace qui pèse sur chacune de nos têtes, à nous tous, les 6 milliards d'énergumènes qui squattons cette planète qui ne nous appartient pas.

Cette nouvelle arnaque, c'est l'écologie.

Je ne dis pas que certains ne sont pas sincères dans leur combat pour l'écologie. Le Grenelle de l'Environnement à réuni une palette de personnalités de bonne foi, y compris le ministre et la secrétaire d'état. Mais j'ai bien peur que les vrais décideurs, ceux de tout en haut (plus haut que le Président), se foutent de nouveau de nous. Une fois les caméras éteintes.

Car pour le moment, quelles sont les premières indications que l'on nous vend pour sauver la planète ?

Eteindre la veilleuse de votre TV... Pensez très fort au développement industriel de la Chine, de la Russie, et d'autres, avec leurs millions d'usines, et méditez sur ce minuscule point rouge en bas de votre écran.

Faire du vélo... Alors là, la plus belle des arnaques. N'importe quel médecin vous dira que le vélo dans une grande ville augmente vos chances de mourir prématurément (et je ne parle pas du danger, juste de vos pauvres petits poumons et de ce qu'ils ingurgitent). Remarquez, je devrais me satisfaire que le vélocipérator soit une espèce menacée, mais voire ces pauvres êtres se suicider sans le savoir, c'est triste...

Réduire la vitesse des voitures... Comme pour les accidents, elle a bon dos la vitesse. Le problème de l'automobile, dont la pollution n'est pas négligeable, mais pas la plus importante non plus, est industriel. Ces 15 dernières années, les constructeurs ont préféré nous refiler leur diesel, très (très) polluants, au lieu de revoir entièrement leur politique produit. Et oui, c'est bien plus rentable... La solution la plus évidente pour rendre la voiture plus propre est d'une extrême simplicité : L'alléger. Plus elle est légère, moins elle nécessite de matériaux pour la construire, moins elle nécessite de puissance pour la faire avancer, et donc moins elle consommera de tout. Suffit juste de s'y mettre. Le moteur électrique, ou hybride, peut être aussi une bonne voie. Mais pour le moment rien de concluant, la seule voiture produite en grande série, la Toyota Prius, s'avère très polluante à la fabrication, donc un coup d'épée dans l'eau (ou une arnaque...).

On peut faire comme ça une longue liste.

Les OGM ? Personne n'en sait rien... La fonte des glaces ? Pourquoi le Mont Blanc vient-il de battre son record de hauteur ? ... La météo capricieuse ? Il y a toujours un expert pour nous donner un antécédent historique... Le trou dans la couche d'ozone ? Miraculeusement rebouché... Le désastre sanitaire aux Antilles ? De l'alarmisme délibéré... La culture bio ? Rien ne prouve qu'elle soit moins polluante ni meilleure pour la santé.

Le prix nobel de la paix pour Al Gore est une avancée positive. Lier paix et écologie ouvre de nouvelles perspectives. Par exemple l'écologie source de meilleures répartitions des cultures, et donc du combat contre la misère, à l'origine de nombreuses guerres. Mais il n'empêche que ses "Vérités qui dérangent" ne sont pas toutes des vérités. Des scientifiques anglais ont relevé plusieurs erreurs, dont celles-ci : L’élévation du niveau des océans est jugée « trop alarmiste », le lien entre le réchauffement climatique et l’ouragan Katrina n’est pas avéré, la fonte des neiges du Kilimandjaro n’est pas due au réchauffement climatique et aux activités humaines, les ours polaires ne se noient pas en raison de la fonte de la banquise ; les quatre ours retrouvés morts ont été en réalité victime d’une tempête... 

Et  d'autres points encore.  Alors,  juste  quelques bourdes ou volonté d'amplifier la peur ?

Attention ! Je ne dis pas qu'il n'y a pas danger... Il y a sans aucun doute une évolution inquiétante de notre monde.

Mais la nature n'y est-elle pas aussi pour quelque chose dans la dégradation générale que subit la planète ? Et ne vaut-il pas mieux poursuivre des études sérieuses sur le rôle de l'homme avant de sortir tout azimut des contres vérités et de lancer les populations dans de fausses craintes ou de faux espoirs ?

Comme toutes les arnaques, l'écologie est en voie de passer d'une noble cause à un mauvais business. Le fameux business de la peur... C'est à nous tous d'être plus vigilants et moins naïfs.

16 octobre 2007 dans billet d'humeur | Lien permanent | Commentaires (21)

Ah... elle est belle l'Europe...

Drapeau20europe_2

Même si l'idée d'une grande communauté européenne est une belle idée historique, garante de la paix, le résultat frôle le grand n'importe quoi. La communauté européenne aurait dû sortir LA gagnante de la fin de la guerre froide entre les deux grands blocs Etats-Unis / Russie au début des années 90. En 2007, elle est ridicule.

Il y a de ces petits symboles qui en disent long. Une petite ballade sur le Port de Saint Tropez, un soir d'été. A ma gauche, des Yachts gigantesques peuplés de russes, de pakistanais, d'indiens, de sud américains et encore de quelques américains US. A ma droite, ceux que l'on appelle "les suceurs de glace". Allemands, belges, italiens, espagnols et bien sûr français, plantés ébahis devant cet étalage de luxe qui restera pour eux dans le domaine de l'intouchable. Même en travaillant beaucoup plus... C'est un fait, l'argent fuit la vieille Europe. Le pouvoir d'achat des Européens se transvase inexorablement vers leurs voisins des pays dit émergeants (la Chine en tête). Bien sûr, il s'agit encore là d'une caricature. Les peuples des pays émergeants sont toujours en grande majorité dans une grande pauvreté. Mais... si la tendance se confirme, on en reparlera dans 50 ans. 2% de croissance d'un coté, entre 5 et 10% de l'autre, nous sommes bien partis pour être les futurs pays du tiers monde, juste derrière l'Afrique dont tout le monde se fout.

Comme la France, l'Europe a loupé son virage dans les années 80. C'est lorsqu'elle était composée de 10 ou 12 membres qu'elle aurait dû consolider sa politique, son économie, s'instaurer d'une Constitution, établir clairement ses bases de fonctionnement. Et la France, alors omnibulée par le rapprochement avec l'Allemagne, a raté l'occasion d'être le moteur de la construction européenne.

Mais pour moi, l'erreur historique restera l'élargissement du 1er mai 2004. Alors que les bases européennes ne sont pas solides, alors qu'il n'existe aucune Constitution, alors que les effets pervers de l'Euro sont encore frais, voici l'arrivée de dix nouveaux pays d'un coup, et quels pays... La Pologne reste la tête de gondole des pays qui n'ont rien à faire là, défiant ses ainés européens à la première occasion, se mettant systématiquement du coté des américains (la guerre en Irak, les installations anti missiles...). La cacophonie en devient irrémédiable.

Une preuve du disfonctionnement européen ? La crise financière de cet été. Une Europe plus forte et mieux construite n'aurait-elle pas protégé nos places boursières des bétises de nos amis américains ? Lorsque, alors qu'il se trouvait aux Etats-Unis, le Président Sarkozy envoit une lettre à Angela Merkel sur la nécessité de réguler les marchés, il a raison. L'Europe doit savoir se mettre à l'abris des prises de risques insensées de la bourse américaine. La BCE doit avoir une autre utilité que celle de renflouer les trous et de persister dans l'erreur d'un euro trop fort. Quand l'Europe aura t'elle le courage d'une vraie politique économique, orientée comme le font toutes les grandes puissances, vers un minimum de protectionnisme ?

Et puis, comment ne pas évoquer l'incompatibilité de certains peuples. Jamais le nationalisme n'a été aussi présent dans les pays européens. Plus l'élite nous bassine avec la construction européenne, plus les populations se replient sur elle même, le faisant cruellement ressentir à leurs voisins (ceux qui ont fait un tour en Pologne ou en Grèce savent de quoi je parle...). Moi même, j'avoue que j'échangerais bien les dix arrivants de 2004 (gardons les 2 de cette année) contre la Turquie (on a besoin d'un grand pays musulman) et la Russie (locomotive économique) par exemple.

Le 6 mai 2007 au soir, Sarkozy clame que la France est de retour en Europe. Mais l'Europe, elle ? Elle est de retour dans quoi ? Pour le moment dans pas grand chose. Là où je suis d'accord avec notre Président, c'est que la France doit être le pays qui sauvera la communauté européenne. Elle a déja commencé, lorsque étanche aux discours de l'élite, le peuple français a tapé violement du poing sur la table, estimant qu'il ne fallait plus continuer sur cette voie. C'était le 29 mai 2005. L'histoire retiendra peut être que cette date aura sauvé une construction européenne en perdition.

Passons de la symbolique de St Tropez à celui de Paris. La capitale française, qui devrait se doter des atouts pour se battre à armes égales avec New York, Londres, Moscou, Shangaï, New Delhi... Paris, qui devrait dévelloper son économie, renforcer son social afin d'établir les bases d'une sortie de crise (Paris a l'un des plus fort taux de chômage), redevenir attractif pour les investisseurs, et non plus seulement pour les touristes. Et bien non... On s'extasie sur un maire (même à droite !), quasiment reélu d'avance, parce qu'il a intallé... les Vélibs ! Consternant... Bientôt, si ce n'est déja fait, Paris sera aussi attractif pour le business que Rome, Amsterdam ou Liège, c'est à dire une ville musée de plus en Europe. Musées visités par des touristes fortunés du monde entier, étonnés de voir que les autochtones de la vieille Europe ne peuvent plus s'offrir les spécialités locales (Vuitton, Dior, Chanel...).

02 septembre 2007 dans billet d'humeur | Lien permanent | Commentaires (30)

Paris hit tone.

Interdit_velo_2Le vélo... le meilleur ennemi de l'homme ?

On vit vraiment dans une époque de foutage de gueule intense, surtout en matière de transport et de pollution. Et dans ce domaine, comme dans bien d'autres, Paris donne le ton.

Au début, je les regardais d'un air amusé. Quels êtres étranges, capables de pédaler au coeur d'une circulation intense, respirant à plein nez le gaz des pots d'échappement, risquant leur vie à chaque carrefour, frisant le ridicule dans leur tenue de travail dégoulinante de sueur, affichant des rictus affreux, témoins de l'effort fourni pour accomplir ce qui représente seulement quelques stations de métro. Je cherchais une explication psychologique à cette auto flagellation stupide qui consiste à faire d'un vélo un moyen de locomotion... Je ne suis pas anti vélo. Le vélo, c'est un sport fantastique, pour le week end, dans un bois. Je ne suis pas un fan de cyclisme comme notre Président, mais ces sportifs du Tour de France (même dopés) sont impressionnants, ce qu'ils font est incroyable... bref, je salue la beauté du sport. Mais là, en plein Paris... quelle connerie insondable.

Et puis le vélo est devenu un objet politique.

Se déplacer en vélo dans Paris, ça se veut écolo. Donc politiquement correct. En quelques années, Jean Tibéri d'abord, puis l'infame Delanoë ensuite, ont ravagé ma ville, la plus belle ville du monde, à coups de pistes cyclables, de voies de bus (comme chacun le sait, c'est écolo le bus, avec son gros vieux moteur diesel), de quais fermés le dimanche pour les quelques "pecnos" qui s'y aventurent, de rues détournées, de sens de circulation modifiés, de places de stationnement supprimées pour y mettre les fameux "Vélib" (ces vélos à louer, fabriqués en Roumanie et qui j'espère vont bientôt y retourner). Que du bonheur ! Le résultat, prévisible pour n'importe quelle personne disposant d'un cerveau qui fonctionne dans le bon sens, n'a pas tardé à se faire sentir : Une circulation infernale, des automobilistes au bord du suicide collectif, et surtout une pollution qui monte en flèche (la polémique sur les chiffres de pollution ne fait que commencer). Et c'est logique que Paris sombre ainsi dans la pollution, les voitures ne roulent plus, elles sont immobiles dans le flots de circulations, mettant beaucoup plus de temps pour effectuer le même trajet. Ceux qui pensent que les gens ne prendront plus leur voiture n'ont rien compris. Cet extrémisme ayatollah écolo qui consiste à nous ramener à l'age de pierre est dangeureux et doit être combattu.

Le vélo pour lutter contre la pollution : La plus grosse hypocrisie de ce début de siècle.

Mais ce n'est pas la seule... Le diesel en est une autre. En quelques années, La France est devenue le pays champion du monde du diesel (80% des voitures neuves !). Les français ont été victimes d'un marketing efficace leur faisant croire que le diesel est propre (!), économique (vrai seulement si on roule énormément) et même sportif (là, je ris... puis je pleure, puis je ris de nouveau... non, finallement j'ai de la peine pour celui qui pense avoir acheté une voiture de sport siglée d'un... TDi). Je vous signe un papier aujourd'hui qu'un jour on dévoilera la vérité à nos descendants : Le diesel est dangereux pour la santé et n'a été développé dans notre pays qu'à des fins industriels.

Revenons à Paris.

De toute évidence, la pédale est la plus mauvaise des solutions pour sortir Paris du chaos, de la pollution, et de l'immobilisme. Car il s'agit de définir les priorités. Soit Paris devient une aire de jeu pour pseudo sportifs baba écolos, soit elle devient la grande capitale mondiale qu'elle aurait dû être si elle était mieux dirigée. Il faut y relancer l'économie, la consommation, l'emploi, le bien être. Et ce n'est pas en l'immobilisant dans des embouteillages monstres que Paris sera attractif et compétitif. Ce n'est pas en rendant le stationnement rare et cher que le commerce et le business redémarreront.

Des solutions ? ... bien sûr !

Je suis loin d'avoir la vérité absolue, mais voici quelques pistes:

Au niveau national, priorité doit être donnée à la voiture propre. Les constructeurs français ont pris un retard lamentable dans ce domaine, préférant (j'insiste) refourguer leur diesel. Les voitures hybrides sont une formidable avancée technologique et écologique.

Développer la micro car aussi, façon Smart. Avec des aides de l'état, ou de la municipalité, à tous ceux qui achètent des voitures de petites cylindrées essence (très peu polluantes). En plus, gain de place garanti.

Permettre aux 2 roues à moteur (scooter, moto) de circuler avec plus de sécurité (en modifiant certaines infrastuctures, c'est possible).

Construire des voies autour de Paris qui éviteront aux automobilistes de traverser la capitale pour se rendre d'une banlieue à une autre (une voiture sur deux !)

Interdiction totale des bus à moteur diesel. Supprimer évidemment ces voies de bus de 4m de largeur. Développer le métro (le rendre plus attratactif). D'une façon générale, tout le fonctionnement des transports en commun est dépassé.

Bon, et si c'était moi le futur maire : Interdiction totale et définitive des vélos et des diesels à Paris.

Justement, niveau politique... qui pour s'opposer à Delanoë ?

Qui pour faire de notre capitale une capitale moderne et influente dans le monde ?

La championne de la droite est à ce jour Françoise de Panafieu... Bon, je ne veux pas être indélicat... c'est une dame respectable... mais elle m'incite plus à l'imaginer troner en bout de table en grand mère de famille plutôt que de diriger la première puissance économique municipale du pays. Qui d'autre ? Pierre Lellouche ? Lui, va falloir de toute façon lui trouver un boulot avant qu'il ne finisse quelqu'un à la machette... Qui d'autre ? Goasquen ? Debré ? Des personnalités compétentes, mais dont la popularité s'arrête aux portes du 16ème arrondissement... Qui d'autre alors ? Quelqu'un qui n'a pas de cheveux blanc, pour contrer le roi des nuits parisiennes, dont le concept a fait la gloire de la gauche : Fabriquer des pauvres, les amuser ensuite... Qui alors ?

Un homme qui dirigerait déja le pôle écologie de l'Empire Sarkozy, dont la popularité reste sans faille malgré les "up and down", qui a toujours su jongler entre social et économie de marché, humanisme et modernité... Non, personne ne voit ?

Allons... cherchez un peu.

25 juillet 2007 dans billet d'humeur | Lien permanent | Commentaires (35)

Petite leçon à mes amis de gauche.

Tirelire_en_france En France, à force de dénigrer l'argent, et bien y'en n'a plus...

Un petit texte qui n'est pas de moi, mais je n'en pense pas moins.

Voici un texte provenant d'un professeur américain qui essaye d'expliquer
à ses élèves le système des impôts ...
« Les impôts semblent s'expliquer par une logique simple. Mais beaucoup ne la saisissent toujours pas. Comme c'est la saison des taxes, laissez-moi vous expliquer en des termes que tout le monde peut comprendre : Supposons que tous les jours 10 hommes se retrouvent pour boire une bière et que l'addition se monte à 100 $. (Normalement 10 $ chacun).
S'ils payaient la note de la même façon que l'on paye les impôts, cela donnerait à peu près ceci :
Les 4 premiers (les plus pauvres !?), ne payeraient rien.
Le cinquième payerait 1 $
Le sixième payerait 3 $
Le septième payerait 7 $
Le huitième payerait 12 $
Le neuvième payerait 18 $
Le dernier (le plus riche ?!) devrait payer 59 $.
Ils décidèrent de procéder comme décrit ci-dessus.
Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblèrent assez contents de leur arrangement. Jusqu'au jour ou le tenancier les plaça devant un dilemme : « Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j'ai décidé de vous faire une remise de 20$. Vous ne payerez donc vos 10 bières que 80$ » ... Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu'ils auraient payé leurs taxes. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les six autres, (les clients payants), allaient diviser les 20$ de remise de façon équitable ? Ils réalisèrent que 20$ divisé par 6 faisaient 3,33$. Mais s'ils soustrayaient cette somme de leur partage alors le 5ème et 6ème homme devraient être payés pour boire leur bière. Le tenancier du bar suggéra qu'il serait équitable d'appliquer un pourcentage de réduction plus important pour les plus "pauvres" et de réduire l'addition comme suit:
Alors ?
Le 5° homme, comme les quatre premiers ne paya plus rien. (Un pauvre de plus ???)
Le 6° paya 2 $ au lieu de 3 (33% de réduction)
Le 7° paya 5 $ au lieu de 7 (28% de réduction)
Le 8° paya 9 $ au lieu de 12 (25% de réduction)
Le 9° paya 14 $ au lieu de 18 (22% de réduction)
Le 10° paya 49 $ au lieu de 59 $ (16% de réduction)
Chacun des six « payants » paya moins qu'avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement.
Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie :
« J'ai seulement eu 1 $ sur les 20 $ de remise », dit le 6°, il désigna le 10° « Lui il a eu 10 $ ». « ouais ! dit le 5°, j'ai seulement eu 1 $ d'économie aussi »  « C'est vrai ! » s'exclama le 7°, « pourquoi aurait-il 10 $ alors que je n'en ai eu que 2 $. Le plus riche a eu le plus gros de la réduction» « Attendez une minute » crièrent les 4 premiers à l'unisson, « Nous quatre n'avons rien eu du tout nous. Le système exploite les pauvres ». Les 9 hommes cernèrent le 10° et l'insultèrent.
La nuit suivante le 10° homme (le plus riche ?!) ne vint pas. Les neuf autres s'assirent et burent leur bière sans lui. Mais quand vint le  moment de payer leur note ils découvrirent quelque chose d'important : Ils n'avaient pas assez d'argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l'addition.
Et cela, garçons et filles, journalistes et collègues professeurs est  le reflet de notre système l'imposition. Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d'une réduction de taxe.
Taxez les plus fort, accusez-les d'être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais.
En fait ils pourraient commencer à aller boire à l'étranger où l'atmosphère est, comment dire, plus amicale. Pour ceux qui ont compris, aucune explication est nécessaire.
....Pour ceux qui n'ont pas compris, aucune explication n'est possible.

13 juillet 2007 dans billet d'humeur | Lien permanent | Commentaires (22)

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