LE BLOG DE FRANCK DANA

Petite leçon à mes amis de gauche.

Tirelire_en_france En France, à force de dénigrer l'argent, et bien y'en n'a plus...

Un petit texte qui n'est pas de moi, mais je n'en pense pas moins.

Voici un texte provenant d'un professeur américain qui essaye d'expliquer
à ses élèves le système des impôts ...
« Les impôts semblent s'expliquer par une logique simple. Mais beaucoup ne la saisissent toujours pas. Comme c'est la saison des taxes, laissez-moi vous expliquer en des termes que tout le monde peut comprendre : Supposons que tous les jours 10 hommes se retrouvent pour boire une bière et que l'addition se monte à 100 $. (Normalement 10 $ chacun).
S'ils payaient la note de la même façon que l'on paye les impôts, cela donnerait à peu près ceci :
Les 4 premiers (les plus pauvres !?), ne payeraient rien.
Le cinquième payerait 1 $
Le sixième payerait 3 $
Le septième payerait 7 $
Le huitième payerait 12 $
Le neuvième payerait 18 $
Le dernier (le plus riche ?!) devrait payer 59 $.
Ils décidèrent de procéder comme décrit ci-dessus.
Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblèrent assez contents de leur arrangement. Jusqu'au jour ou le tenancier les plaça devant un dilemme : « Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j'ai décidé de vous faire une remise de 20$. Vous ne payerez donc vos 10 bières que 80$ » ... Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu'ils auraient payé leurs taxes. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les six autres, (les clients payants), allaient diviser les 20$ de remise de façon équitable ? Ils réalisèrent que 20$ divisé par 6 faisaient 3,33$. Mais s'ils soustrayaient cette somme de leur partage alors le 5ème et 6ème homme devraient être payés pour boire leur bière. Le tenancier du bar suggéra qu'il serait équitable d'appliquer un pourcentage de réduction plus important pour les plus "pauvres" et de réduire l'addition comme suit:
Alors ?
Le 5° homme, comme les quatre premiers ne paya plus rien. (Un pauvre de plus ???)
Le 6° paya 2 $ au lieu de 3 (33% de réduction)
Le 7° paya 5 $ au lieu de 7 (28% de réduction)
Le 8° paya 9 $ au lieu de 12 (25% de réduction)
Le 9° paya 14 $ au lieu de 18 (22% de réduction)
Le 10° paya 49 $ au lieu de 59 $ (16% de réduction)
Chacun des six « payants » paya moins qu'avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement.
Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie :
« J'ai seulement eu 1 $ sur les 20 $ de remise », dit le 6°, il désigna le 10° « Lui il a eu 10 $ ». « ouais ! dit le 5°, j'ai seulement eu 1 $ d'économie aussi »  « C'est vrai ! » s'exclama le 7°, « pourquoi aurait-il 10 $ alors que je n'en ai eu que 2 $. Le plus riche a eu le plus gros de la réduction» « Attendez une minute » crièrent les 4 premiers à l'unisson, « Nous quatre n'avons rien eu du tout nous. Le système exploite les pauvres ». Les 9 hommes cernèrent le 10° et l'insultèrent.
La nuit suivante le 10° homme (le plus riche ?!) ne vint pas. Les neuf autres s'assirent et burent leur bière sans lui. Mais quand vint le  moment de payer leur note ils découvrirent quelque chose d'important : Ils n'avaient pas assez d'argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l'addition.
Et cela, garçons et filles, journalistes et collègues professeurs est  le reflet de notre système l'imposition. Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d'une réduction de taxe.
Taxez les plus fort, accusez-les d'être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais.
En fait ils pourraient commencer à aller boire à l'étranger où l'atmosphère est, comment dire, plus amicale. Pour ceux qui ont compris, aucune explication est nécessaire.
....Pour ceux qui n'ont pas compris, aucune explication n'est possible.

13 juillet 2007 dans billet d'humeur | Lien permanent | Commentaires (22)

Dégraissage Présidentiel

Marianne_roknroll_4 "Ceux qui ont mis mon nom sur cette liste termineront sur des crocs de boucher. NS."

Je ne sais pas vous, mais moi je l'ai particulièrement mauvaise sur l'une des premières décisions de notre Président. Exit sa bonne prestation au sommet du G8, exit sa réussite européenne, exit son Gouvernement d'ouverture habilement concocté, qui achève pour de bon ses adversaires politiques (qui le méritaient bien, faut le dire), exit aussi la modernité, la jeunesse, la proximité, la méthode américaine (pour moi une référence de bonne santé démocratique)... Non, non, non. Moi, je m'arrête sur un point : Monsieur Sarkozy a refusé d'amnistier mes PV de stationnement, comme la tradition le suggérait... Pas sympa, vraiment. Le genre de truc qui me donne envie de rouler moi aussi dans des voitures officielles toute ma vie, escorté par une poignée de gendarmes, loin de toutes contraintes du code de la route. Comme ça, à mon tour, j'oublierais la vie ingrate de l'automobiliste de base, digne de nos jours d'un suicide collectif.

Mais y'a pire...

Le 14 juillet arrive à grands pas... Son défilé militaire, sa garden party, la grandeur de notre République étalée sous nos yeux ébahis... et l'espoir pour beaucoup de sortir de prison. Car comme l'amnistie des PV, la Grâce Présidentielle du 14 juillet, qui vise les moins méchants de nos prisonniers, est une coutume, une habitude, presque un acquis. Mais cette tradition là aussi est en danger. Pour le moment, notre Président refuse catégoriquement de libérer le moindre délinquant, 14 juillet ou pas... D'un certain point de vue, il y a de la cohérence. Les délinquants en question ont été en grande partie jetés en prison par les services qu'il dirigeait il y a peu. J'avoue pour ma part être partagé sur ce sujet, si ce n'est le sentiment qu'il va falloir construire un max de pénitenciers le plus vite possible, car les 5, 10, ou même 15 ans à venir vont être chargés.

Mais y'a peut être encore pire...

Il y a environ trois ans, une bande de barbouzes du dimanche auraient, semble-t'il, décidé de monter le coup du siècle. Objectif supposé, réduire en miettes deux adversaires, l'un dans les affaires, l'autre dans la politique. Autant j'avoue ne pas trop savoir ce qu'est devenu la cible "business", autant la cible "politique" du coup monté est aujourd'hui locataire à l'Elysée, et accessoirement l'homme le plus puissant du pays... Aïe, ça ne sent pas très bon pour nos barbouzes : Un agent pas très secret, un informatitien pas très malin, un grand patron qui ne l'est plus, un écrivain poête qui a eu de grosses responsabilités ces dernières années, et un humaniste maladroit qui aurait, selon les rumeurs, dirigé une grande démocratie... Et je crois que la non amnistie de mes PV et la non grâce de certains prisonniers, ne sont pas grand chose par rapport à ce qui va arriver à nos sympathiques barbouzes, parti comme c'est. Car notre Président, une fois de plus, ne semble rien lâcher.

Pourtant, il y a toujours eu une autre tradition dans notre pays, pour les gens très haut placés qui ont fait des bétises. La tradition de les laisser tranquilles... Mais je doute que cette tradtion là ne soit pas plus respectée que les autres par notre Président. En tout cas, en ce qui concerne l'affaire Clearstream.

Ah... la vengeance... la seule tradition Républicaine qui n'est pas prête de disparaître.

05 juillet 2007 dans politique | Lien permanent | Commentaires (21)

Borloo et Kubica ont un point commun

Can_kubica_r_2 Le miraculé Robert Kubica après une effroyable sortie de piste au Grand Prix F1 du Canada 2007, le même soir que celle de Borloo. Le polonais s'en sort miraculeusement indemne. Le ministre aussi.

J'ai souvent comparé la Formule 1 à la politique. Peut être parce que ceux sont mes deux passions. Et je ne cesse de trouver des parallèles dans ces deux disciplines de funambules où tout va très vite.

Lorsque l'abominable, mais néanmoins chevronné, Fabius tente une manoeuvre d'intimidation sur Borloo, plus habitué aux courses d'endurance qu'aux virages à 300 km/h, il sait très bien ce qu'il fait : Pousser son adversaire à la sortie de piste. Et ça n'a pas manqué, Borloo ne voit pas venir le dépassement, et se laisse déborder sur sa gauche. Lorsqu'il s'aperçoit enfin de la manoeuvre, c'est trop tard, plus le temps de freiner et c'est la violente sortie de piste... Un tonneau qui dure une semaine et qui envoie quelques uns de ses coéquipiers directement dans le mur. Une fois le calme revenu, on s'attend à trouver le malheureux futur ex ministre de l'économie en petits morceaux, condamné à finir ses jours sur une chaise de l'Assemblée... mais non ! C'est mal connaitre le champion et son incroyable instinct de survie politique qui en fait la bête noire de ses détracteurs. Borloo en est ressorti renforcé, et c'est tant mieux. Prêt à en découdre de nouveau avec quiconque le défiera en duel. Avis aux amateurs...

Prenons un autre exemple, le cas François Bayrou.

Campagne présidentielle, Bayrou améliore ses temps au tour au fur et à mesure que les semaines passent. Il est dans le rythme des favoris, et crée la surprise. Sa modeste écurie a trouvé le bon réglage pour sa machine, savant mélange de motricité idéologique (on s'adapte en fonction des autres) et d'adhérence médiatique. Bayrou est presque sur le podium, en troisième position à mi course, il est en passe d'être le pilote (le politique) qui comptera dans le championnat (l'élection). Seulement dans l'euphorie, c'est l'erreur technique. En sortie de virage du 1er Tour, au lieu de cliquer sur le bouton droit qui lui aurait permis de passer à la vitesse supérieur, il clique sur le bouton gauche et regresse d'un rapport. A cette vitesse, ça ne pardonne pas, c'est le tête à queue immédiat. Bayrou se retrouve à piloter sa machine à contre sens, et ne semble pas s'en apercevoir... Aux dernières nouvelles, le pilote béarnais est en arrêt au stand, mais il n'y a plus de mécaniciens pour ravitailler en idées. Ils ont tous intégrés l'équipe championne du monde, qui a décidé de lancer une OPA sur toutes les écuries en compétition... Bein oui, ce sera plus facile de gagner si toutes les voitures vous appartiennent.

Et que dire de la vieille écurie du Front National ?

L'équipe qui fait peur, imprévisible, capable de mener une course sans que personne ne s'en aperçoive. Cette saison, le FN semblait être à la pointe de la technologie (des idées) et les nouveaux écussons sur les voitures lui apportaient une touche inquiétante de modernité. Plus cool, plus zen, plus décontractée, la machine Le Pen allait donner une démonstration de savoir faire politique. Personne, ou très peu de personnes, n'avaient remarqué la fuite d'huile (d'électeurs) dans le moteur. Il y a eu à l'évidence sabordage, mais qui s'en plaindra. Le Pen terminera à l'agonie en milieu de peloton. Pas de doute, la course est définitivement terminée pour lui.

Le championnat est fini. L'entre saison de cinq ans sera le théatre d'un gigantesque mercanto, de nombreux pilotes ont déja changé d'écurie, d'autres vont même créer la leur. Les changements dans le réglement se profilent , on recherche des sponsors et du soutien, on remotive les troupes.

Le championnat 2012 va très vite arriver, et le champion en titre en est déja le grand favori.

20 juin 2007 dans billet d'humeur | Lien permanent | Commentaires (19)

La réconciliation franco-russe !


Sarkozy bourré au G8
Vidéo envoyée par Baboulinet54

Enorme ! Non ?

Je n'ai jamais caché dans mon blog (je vous laisse vous débrouiller pour retrouver les articles, je ne sais pas comment faire des liens) l'inquiétude qu'était la mienne sur le devenir des relations entre la France et la Russie en cas de victoire du candidat Sarkozy à la présidentielle.

Inquiétude partagée parait-il par l'administration russe elle-même.

Me voilà rassuré !

La force de la vodka quand même... Et puis, j'avoue le trouver sympathique notre Président ici. Enfin un peu d'humanité, lui qui ne veut se montrer que dans des postures sérieuses et strictes. Un peu de chaleur me rassure sur le personnage, autant que le début de son mandat m'a rassuré sur sa politique et ses intentions pour notre pays. Que ça continue comme ça...

Ensuite, notre Président a tenté de reprendre son sérieux. Mais ce n'était pas gagné. Il me fait penser à une ou deux personnes que je connais bien (salut Moscou !) et qui tentent comme ils peuvent de masquer leur taux de vodka dans le sang en essayant de dire des trucs intelligents.

En tout cas, merci monsieur le Président pour cet instant tout en naturel.


Sakozy conférence de presse au G8
Vidéo envoyée par pomlnb

11 juin 2007 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (18)

WEST WING passe à l'Est...

West_wing_2

Qui ne connait pas encore cette fantastique série américaine qui raconte le quotidien de l'équipe exécutive à la Maison Blanche ?

Le Président Démocrate Jed Bartlet, mélange subtil de Bill et d'Hillary Clinton à la fois, entouré de son équipe de conseillers en politique et en communication. Son David Martinon à lui (la belle CJ dans la série) et ses points presse quotidiens, son Henri Guaino (Sam dans la série) et sa plume magique, et surtout son Claude Guéant (le fantastique Léo), son "chef of staff", celui qui d'une main de fer parvient à résoudre toutes les crises.

Tous les détails de la vie politique américaine y sont représentés, dans une suite de fictions tellement réalistes que l'on a l'impression d'y être. La lutte pour le pouvoir, le communautarisme et ses conséquences vicieuses, la gestion au quotidien où chaque décision touche des millions de personnes, la justice et le social dans un pays où le Marché est maître, les crises internationales (la fameuse "situation room" dans les sous sols de la Maison Blanche), et le grand discours annuel du Président devant les parlementaires (discours de l'union).

A voir, et à revoir... moi je ne m'en lasse pas.

Et je ne crois pas être le seul... hein Mister Président à nous ?

Sarko_1er_2

Autre chose qui n'a rien à voir (si, un peu quand même...)

Je ne cesse d'entendre, depuis que je fréquente le milieu un peu baré de la politique, des "Chacun choisit son camp", "C'est la guerre", "Celui là je veux sa tête", "t'es avec nous ou contre nous"... j'en passe des meilleurs et surtout des pires.

Je pense que dans un Parti Politique, quelqu'il soit, comme dans un Gouvernement, le salut vient de l'ouverture, de la conciliation et du rassemblement. La lutte pour le pouvoir fait bien sûr partie de la règle du jeu, mais elle ne doit pas être l'activité principale de chacun. Notre pays ne va pas bien, ses habitants ne vont pas bien.

Les solutions ne viendront pas des guéguerres internes et stériles, mais au contraire de l'union dans la réflexion.

Le rassemblement, l'ouverture et le dialogue doivent maintenant s'imposer.

Surtout lorsque l'on s'appelle le Parti Radical, et que l'on défend depuis plus d'un siècle l'humanisme et les valeurs de la République.

Alors moi j'assume. J'appelle à cette union et je cherche à être concilliant avec tout le monde. La concilliation n'entraîne pas la négation de ses valeurs, bien au contraire.

A bon entendeur...

31 mai 2007 dans billet d'humeur | Lien permanent | Commentaires (24)

Vue d'ailleurs

Voici un article trouvé dans le Courrier International.

Il est toujours intéressant d'avoir l'avis de nos amis de l'étranger sur notre petit pays et son fonctionnement qui leurs apparaisse le plus souvent étrange.

Là, on est plutôt gâtés, avec ce journaliste russe qui n'y va pas avec le dos de la cuillère. Il semble pro Sarko, et surtout il fait passer notre vieille nation pour le dernier pays communiste de la planète. En tout cas, un clin d'oeil à ceux qui pensent que la Russie n'est pas un pays capitaliste et moderne.

Je tiens à préciser que je ne partage pas vraiment son avis sur tout.

Sarkozy ou le socialisme à visage humain

Il suffit de relire Marx pour se rendre compte que le nouveau président est plus proche de la lettre du dogme que le socialisme de Ségolène Royal.

La présidentielle est aujourd’hui passée. ­Elle a donné lieu à la campagne électorale la plus tendue jamais menée en France. Nicolas Sarkozy l’a emporté. A l’annonce des résultats, beaucoup commençaient déjà à parler de nouvelle défaite du socialisme. Ne serait-ce pas là une conclusion hâtive ?

Certes, la candidate du Parti socialiste a vu le fauteuil présidentiel lui échapper, mais cela va-t-il pour autant entraîner des atteintes à la justice sociale – et d’ailleurs, le socialisme français actuel suit-il vraiment les principes socialistes ?
Quelle signification revêt pour les Français ce terme de “socialisme” ?

Une société juste qui ne laisse pas de place à la pauvreté ni à l’inégalité, où l’Etat limite la toute-puissance du capital et soutient les populations socialement vulnérables… Mais, en fait, les tout premiers socialistes n’étaient pas favorables à un partage égal de la richesse nationale ; ils soutenaient le principe d’une répartition correspondant au travail. “Avec le socialisme, l’ouvrier reçoit sous une certaine forme l’équivalent de la quantité de travail qu’il donne à la société sous une autre forme. Le droit de ceux qui produisent est proportionnel au travail qu’ils effectuent, et l’égalité consiste dans le fait que l’unité de mesure est identique pour tous : c’est le travail”, écrivait Karl Marx dans sa Critique du programme de Gotha. Sa conclusion était la suivante : “Ce droit égal est un droit inégal pour un travail inégal, et donc, par nature, c’est un droit inégalitaire, comme tout droit.”

Ceux qui ont voté au second tour pour Ségolène Royal sont-ils prêts à accepter cette vision ? Je n’en suis pas sûr. L’une des principales promesses de la candidate socialiste était d’augmenter le salaire minimum de 20 % et de faire passer l’allocation-chômage, dans la première année qui suit la perte d’emploi, à 90 % du dernier salaire. Or, à ce jour, c’est 52 % du PIB que la France redistribue à travers son système budgétaire ! Environ 60 % des dépenses de l’Etat servent à financer des prestations sociales. Le montant moyen de l’allocation-chômage est de 965 euros, soit 2 % de moins que le salaire minimum net ! Elle est versée en moyenne pendant vingt-deux mois.

Rien d’étonnant, dès lors, à ce que 2,3 millions de personnes en état de travailler ne s’embêtent pas à chercher une activité qui serait utile à la société. Quant à ceux qui n’ont jamais travaillé un seul jour de leur vie, ils bénéficient du RMI. Bien sûr, il est difficile d’en vivre, mais c’est tout de même la solution qu’ont ­choisie 1,1 million de Français. En outre, depuis ­l’an 2000, c’est l’Etat qui finance les soins médicaux des chômeurs et des exclus.

Ces dernières années, la France est devenue un pays d’immigrés. Et si, aux Etats-Unis, seuls 7 % à 8 % des nouveaux venus s’inscrivent au chômage dans l’année suivant leur arrivée, ce taux est en France de 55 %. Evidemment, une société qui peut se permettre cela est une société très humaine, mais est-elle pour autant socialiste ? Quand les pères fondateurs du socialisme parlaient de droits de l’homme, ils n’envisageaient que le seul droit au travail – et encore, dans un contexte où l’allocation-chômage était un concept totalement inconnu.

Lors de son discours d’investiture, le président John Kennedy avait déclaré : “Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.” Cette question n’a pas bonne presse chez les socialistes français. Les droits sont depuis longtemps perçus hors de toute corrélation avec des devoirs.

José Bové, l’un des douze candidats du premier tour, idole des altermondialistes, est un agriculteur raté de Millau connu pour avoir détruit un McDonald’s local. Cela lui a valu de passer quarante-quatre jours en prison avant d’être gracié. Voilà huit ans qu’il apprend aux gens à lutter pour leurs droits.

Il ne faut pas juger les résultats de la présidentielle française comme le fait aujourd’hui l’essentiel de la presse gauchisante d’Europe. Le 6 mai, les Français ont voté contre les socialistes, mais pour le socialisme. Pour un socialisme à visage humain, le visage d’un homme prêt à travailler et à gagner de l’argent en accomplissant son devoir vis-à-vis de son pays.

Les Français ont voté pour les droits de ceux qui comprennent que “le droit au travail est par nature inégalitaire, comme tout droit”.

Et si Mme Royal aspire à une répartition des richesses “en fonction des besoins de chacun”, elle n’a qu’à se dire communiste. Peut-être qu’alors son charme rapportera plus que les 2 % que la candidate du PC a recueillis au premier tour.

Vladislav Inozemtsev
Vedomosti

15 mai 2007 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (18)

Charles VI

Carteelectorale200_2

C'est fantastique ce petit morceau de papier cartonné.

Respectons-le, car il nous est envié dans pas mal de pays à travers le monde. Respectons-le car il donne à chacun d'entre nous la possibilité d'être un acteur de notre République. Respectons-le car il nous proccure cette fantastique émotion que celle de voter. Vous savez, le moment précis où vous êtes dans l'isoloir et que vous glissez le papier portant le nom du candidat choisi dans la petite envellope bleue. Puis juste après, ce type que vous n'avez jamais vu et qui devient votre complice du moment en prononçant ces mots "a voté"... C'est un moment unique, et je suis fier de l'avoir partagé avec 40 millions de personnes hier et il y a deux semaines.

Alors bien sûr, respectons en le résultat.

Nos institutions sont quand même bien foutues.

Bon, mise à part l'épisode navrant et ridicule de la course aux 500 signatures, qui a vu galérer un désormais retraité qui pesait 5 millions de voix, alors qu'un parfait inconnu qui a fini le suffrage à 0,4% les a eues facilement... Je crois qu'il va falloir changer ce système pour la prochaine fois.

Mais ce système à deux tours, c'est la garantie d'une démocratie respectée.

Le premier tour, c'est pour donner son opinion. Par exemple, il était essentiel qu'une grande force de centre émerge entre les deux appareils d'état que sont le vieux PS et l'UMP new age. Et saluons le Bayrou d'avant le 22 avril pour avoir représenter cette force. J'ai bien précisé le Bayrou d'avant le 22 avril, car après, il s'est un peu perdu sur sa gauche et a cruellement manqué de respect à ses électeurs de centre droit. Prendre position pour l'héritière de Mitterrand, celui qui a laissé pourrir notre pays et une bonne partie de ses habitants, en y installant une monarchie participative, ce n'était pas vraiment ce que l'on attendait de lui. Bayrou est un homme de droite depuis toujours, cette pseudo alliance avec une gauche qui vit encore sur les acquis de 1981 n'était pas à son honneur. Espérons qu'il rectifie le tir.

Le second tour, c'est pour choisir un Président.

Président de la République Française... Ce statut m'a toujours fasciné. Autant un ministre, un député, un maire, sont des personnalités qui parraissent plus ou moins talentueuses, le plus souvent de grands travailleurs, parfois courageux. Mais le Président, c'est une autre dimension... C'est mon coté "vieux républicain". Détail amusant, Mitterrand et Chirac seront toujours pour moi une image à la TV, mais Sarkozy, lui, je l'ai vu en vrai. Il est le premier Président qui ne soit pas pour moi une image abstraite... c'est con, mais j'avais envie de le dire.

En fait, ce n'est pas si con que ça... Car l'homme que j'ai vu à plusieurs reprises dans des réunions, et à qui j'ai même serré la pogne, cet homme n'est plus. Entre hier soir et le 16 mai prochain, il va prendre une autre dimension, une nouvelle stature, une nouvelle hauteur, et cela jusqu'à la fin de sa vie.

Il va être Président de la République, héritier direct de Charles 1er. Avec ce coté moderne en plus qui devrait nous permettre d'avancer enfin dans le bon sens.

Et moi j'ai confiance... malgré les réserves qui ont été les miennes sur le candidat de ma famille politique, j'ai tout de même confiance. Car le statut de Président de la République, Président de tous les français, solidaire de son peuple dans l'adversité, a toujours été respecté.

Et c'est sûr qu'il le sera toujours... c'est comme ça, c'est nos institutions.

Vive la République, vive la France et vive notre nouveau Président.

07 mai 2007 dans billet d'humeur | Lien permanent | Commentaires (18)

La République est en nous.

Elyjour10_2

Bon.

Aujourd'hui j'ai 34 ans.

Et comme cadeau d'anniversaire, j'ai une demande particulière : Un bon Président de la République.

Un bon Président, c'est avant tout un Président qui sache respecter les valeurs fondamentales de notre République. Un bon Président, c'est celui qui défendra la liberté d'expression autant qu'il défendra la liberté d'entreprendre. Un bon Président, c'est celui qui traitera à égalité chacun d'entre nous, sans aucune distinction de couleur, de religion ou de sexe. Un bon Président, c'est celui qui saura nous rassembler dans une fraternité Républicaine qui serait notre moteur pour avancer tous dans la même direction : L'intéret de la France et de son peuple.

Le bon Président saura être dynamique pour relancer le pays, mais pas trop. Ce n'est pas vraiment son rôle, mais plutôt celui de son premier ministre. Lui, devra plutôt veiller aux bons fonctionnements de nos institutions, il est garant de la République. Il doit rassurer ses concitoyens et assurer la cohésion sociale dans chaque parcelle de notre pays. Personne ne devra être oublié, aucune communauté ne sera favorisée, reconnue, montée l'une contre l'autre, car un bon Président ne connait qu'une communauté : La communauté Française.

Un bon Président n'aura pas peur du monde qui nous entoure, et il doit être le tampon entre le monde et le peuple français. Il saura faire entrer la France dans la marche de l'économie mondiale, mais en préservant impérativement son modèle social. Juste peut être quelques mises au point.

Un bon Président ne se fachera avec aucun de nos voisins, avec aucun de nos alliés. Il saura être ferme lorsque l'intéret de la France est en jeu, mais il agira toujours pour la bonne marche de notre planète. Un bon Président n'aura pas d'ennemis, mais que des amis. Ce qui fera de lui le porteur idéal de la parole de la paix, où qu'il aille. Le peuple français devra être fier de la façon dont son Président est perçu partout dans le monde.

Ce Président respectable et respecté dans chaque partie de notre pays, comme dans chaque partie de notre planète, ce sera... pas pour cette fois ci. Le casting n'a pas été à la hauteur de la tache.

Alors commencez à vous cotiser pour mes 39 ans. Je mérite un bon Président...

19 avril 2007 dans billet d'humeur | Lien permanent | Commentaires (13)

Instinct de Survie (suite)

Prenons un peu de hauteur sur cette campagne présidentielle.
Ce n'est pas que je la trouve inintéressante. Au contraire elle commence à l'être. Grâce essentiellement à l'incertitude sur les résultats du premier tour, la personnalité bien marquée des quatres principaux candidats, du jeu de chaises musicales autour d'eux, des soutiens improbables, voir inexplicables. Des débats (enfin !) autour de thèmes (presque) majeurs... bref, bien malin qui peut aujourd'hui deviner qui seront présents au second tour.
A titre personnel, ma position ne me permet pas vraiment de participer activement à ce débat. En tout cas, pas comme je le souhaiterais. Pris entre la logique d'un Parti Radical que je respecte et dont je suis fier d'appartenir, et une réèlle appréhension envers le candidat choisi, je préfère prendre du recul. En tout cas, écrire différement.
Voici alors un sujet de réflexion sur un thème complètement absent de la présidentielle (et pour cause, la place des Juifs dans le monde n'intéressent pas forcément les foules).
J'en profite aussi pour signaler que la place de la France dans le monde, et l'évolution du monde lui-même, ont été complètement oubliés par ceux qui se veulent être futur(e) représentant(e) de notre pays sur la planète. Et ça, c'est beaucoup plus grave. Pire, le seul qui a une vision profonde à ce sujet... c'est Le Pen ! (discours incroyablement réussi de Lille).
L'été dernier, j'ai écrit un article intitulé "Instinct de Survie" sur la nécessité pour le peuple juif d'avoir un pays souverain, vivant en paix et en sécurité (si possible auprès d'un état palestinien ami).
Voici donc un petit film qui complète mes précédentes réflexions et qui donne à réfléchir :

Lettre ouverte au monde entier
Vidéo envoyée par Tazda

03 avril 2007 dans billet d'humeur | Lien permanent | Commentaires (19)

La campagne américaine

Keno_4_hilary_0_3

Vous avez vu ce chat ? Il vote pour Hillary Clinton et il en est fier. Comme beaucoup d'autres "pets" américains, ce chat s'implique personnellement dans la campagne des primaires aux élections présidentielles américaines.

Mais que font donc nos animaux de compagnie chez nous ?!!

En fait, l'implication des chiens et des chats est l'une des seules choses à laquelle nous sommes épargnés dans notre campagne présidentielle 2007.

Tout le reste nous vient des Etats-Unis.

"L'américanisation" de notre vie politique est-elle une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Ca dépend... C'est une question récurente qui se pose depuis des années. Comment concilier nos bonnes vieilles traditions républicaines avec la modernité d'une vie politique à l'américaine ?

La campagne présidentielle 2007 montre que cette conciliation est possible.

Malgré les quelques 200 sites ou blogs officiels répertoriés pour chacun, Sarkozy reste l'héritier de Pasqua, Royal l'héritière de Mitterrand et Bayrou l'héritier de Nounours (celui de "Bonne Nuit Les Petits"...). N'oublions pas que l'un des précurseurs de la politique sur internet a quand même été Le Pen, dont les idées ne changent pas depuis 30 ans, malgré une image qui, malheureusement,  s'améliore (on y reviendra dans un autre article).

NS TV, Ségo TV, PS TV (la campagne filmée au quotidien), Sexycentriste (un site de rencontres pour centristes ! Genre "je soutiens Bayrou et toi ?" "moi aussi" "Super ! On a que des points communs !" "ça te dit un petit verre ce soir au siège de l'UDF ? "), les multiples produits de mershandising (vêtements siglés, bugs, montres, stylos, cravattes, boutons de manchettes, bonbons, préservatifs (!), tongs...) que l'on peut acheter directement sur le site de son candidat via un petit panier, comme sur le catalogue de la Redoute, sans oublier les délirants clubs de supporters (avec un logo plagié à l'OM pour Sarkozy) qui invitent le militant à organiser son propore évènement à la gloire du candidat bien aimé (genre "fais un apéritif chez toi avec tes amis pour mater Sarkozy dans le prochain "A vous de juger"), les appels continus pour faire des dons, les réunions de bloggeurs, les vidéos assassines sorties de nulle part et les rumeurs les plus grotesques... tout ça, on le retrouve  aux Etat-Unis depuis bien longtemps, sur les sites d'Hillary Clinton, Barack Obama ou John Mac Cain entres autres. Idem concernant l'habillage, les couleurs, les logos (la similitude entre le Blog du Party Democrate US et la campagne de "La France d'après" montre que l'on n'est pas allé chercher très loin sa communication).

Quelques années après nos amis américains, internet a redonné de la vie à la politique dans notre pays. Tout le monde peut exprimer sa petite opinion et pas une journée ne se passe sans un nouveau Buzz ou une nouvel évènement virtuel. Et tant mieux... parce que s'il fallait compter sur les médias traditionnels... La France n'aurait rien à envier à feu l'Union Sovietique.

Mise à part l'indéboulonable Canard Enchaîné, aucun média ne prend plus de risque. Inutile de faire la liste des pro Sarko, on les connait et ce serait trop long, inutile d'évoquer l'instinct de survie des autres, le plus souvent dans l'autocensure pour ne pas froisser leur financier. Du coup, les médias sont heureux et soulagés de pouvoir se cacher derrière le dernier espace de liberté qu'il reste dans notre pays. Grâce à Internet, ils peuvent reprendre des infos qu'ils n'auraient pas traitées d'eux mêmes. Internet sauveur de la liberté d'expression en France... pour combien de temps ?

Car le vrai problème de notre pays reste la liberté d'expression. Et c'est là qu'il serait bon ton de s'inspirer des américains, des anglais... Ils ont pris des années lumières d'avance sur nous. Une campagne à l'américaine, pourquoi pas ? Mais si c'est pour retrouver nos vieux démons de la censure républicaine une fois l'élection passée... Nous sommes sûrement à l'heure d'une récréation qui ne durera plus encore longtemps. Le retour en classe va être dur.

NDLR: Cet article a été écrit dans un esprit d'autocensure totale, d'où son aspect succin. La situation politique devient un peu trop compliquée pour moi. Le prochaine article traitera de la fécondité des abeilles en période hivernale. Merci de votre compréhension.

13 mars 2007 dans politique | Lien permanent | Commentaires (20)

« | »
Ma Photo

À propos de l'auteur

Les notes récentes

  • Détestons nous les uns les autres.
  • ça fait cher l'écharpe blanche...
  • Paris Save Paris, opération réussie, espoir politique.
  • Soutenez notre candidature. Line Stambouli Paris 8ème.
  • Nous sommes candidats dans le 8ème arrondissement de Paris !
  • Chirac... Le dernier Président Radical ?
  • Paris Hilton à la Mairie de Paris !
  • L'Histoire en marche.
  • Sébastien Loeb... héros oublié
Abonnez-vous à ce blog (XML)
Blog powered by Typepad

Archives

  • mars 2010
  • décembre 2008
  • mars 2008
  • février 2008
  • janvier 2008
  • décembre 2007
  • novembre 2007
  • octobre 2007
  • septembre 2007
  • juillet 2007
Abonnez-vous à mon Podcast

Catégories

  • Actualité (7)
  • billet d'humeur (27)
  • extraits de mes romans (4)
  • média (3)
  • politique (11)
  • projets (2)
  • présentation (1)
See More

mars 2010

lun. mar. mer. jeu. ven. sam. dim.
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30 31