LE BLOG DE FRANCK DANA

Chirac... Le dernier Président Radical ?

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Voici un exposé que j'ai tenu en conférence Jeudi 14 février 2008, à l'ENA devant l'association "Histoire du Radicalisme", présidée par Monsieur Marcel Ruby, vice Président du Parti Radical.




Conférence Histoire du Radicalisme.

Jeudi 14 février 2008.

 

Chirac… le Dernier Président Radical ?

 Au premier abord, la question peut sembler saugrenue.

Jacques Chirac… Il est l’animal politique par excellence, à l’origine de nombreuses vocations, d’autant de meurtres politiques, et dont une partie de lui-même loge toujours dans le Palais de l’Elysée.

Au cours de ce qui reste à ce jour la plus impressionnante carrière politique de l’Histoire récente, Jacques Chirac n’a pourtant jamais approché le Parti Radical Valoisien. Du moins… pas directement….

Nous verrons toute à l’heure de quelle manière il a joué un rôle pour nous.


D’abord son parcours politique.

Il est connu certes, mais il mérite que l’on s’y attarde un peu.

 
Le jeune Chirac tombe amoureux du Gaullisme pendant la période trouble de la guerre d’Algérie. En fait, on verra plus tard qu’il pense à ce moment là tomber amoureux du Gaullisme. Le Général, qui comprend alors que l’intérêt de la France est de se retirer de sa colonie, devient un exemple politique pour Chirac…

Comprendre l’intérêt de la France.

Telle est la croyance profonde du jeune Chirac.

C’est de ce passage par le drame de la guerre d’Algérie que va se décider la carrière politique de Jacques Chirac.

Soulignons que son escapade algérienne laissera de lui deux images fortes :

D’abord, il est l’un des rares officiers français à avoir laissé de bons souvenirs aux algériens qu’il a croisés. Par son humanisme et par son respect.

Ensuite, cela fait de lui le dernier Président de la République à avoir défendu son pays sur le terrain. Il n’y en aura plus après lui.

 

La carrière fulgurante de Jacques Chirac démarre en 1962.

Entrée au cabinet de Pompidou, puis un passage à la Cour des Comptes, puis le premier ministre le pousse à se jeter dans le grand bain électoral : Les législatives.

Symboliquement, il ira battre un communiste, chez lui, en Corrèze.

Gagnant ainsi l’admiration de ses pairs, et surtout gagnant son ticket pour le gouvernement.

Le bulldozer de Pompidou (son surnom) devient son secrétaire d’état à l’emploi en 1967. Le premier du genre dans un gouvernement.

 
Chirac aussi y fait sa rupture.

Au contact de celui qui devient son père spirituel, Chirac rompt avec le Gaullisme en même temps que Pompidou. Ce dernier ayant été remercié par de Gaulle, Chirac restera son antenne au sein du gouvernement.

Avant d’en devenir l’un des principaux ministres, une fois Pompidou à l’Elysée.

(Il n’aura pas Matignon à cause de son jeune âge…)

Des portefeuilles qui seront à sa charge, c’est dans l’agriculture que Chirac est le plus à l’aise. Cette passion de l’homme qui nourrit d’autres hommes, dans un partage de nourriture à travers le monde, est un sentiment qui l’anime durant cette fonction.

Les agriculteurs ne se trompent pas sur sa sincérité, et Chirac obtient toute leur ferveur.

Pour bien montrer à tous que le divorce avec le Gaullisme est consommé, Chirac va précipiter la chute de Chaban Delmas. Chirac expliquera cette prise de position comme une preuve de fidélité envers Pompidou. Chaban Delmas a en effet annoncé sa candidature à l’Elysée alors que le Président défunt n’était même pas encore sous terre.

Chaban Delmas hors jeu, Valery Giscard d’Estaing remporte l’Elysée en 1974.

Jacques Chirac devient son premier ministre.

 

Matignon sonne pour Chirac le départ d’une longue, très longue campagne présidentielle.

Il s’empare petit à petit de l’UDR, le parti de la droite.

Parallèlement à cette montée en puissance politique, il va claquer la porte au nez de Giscard avec lequel les relations ont très vite dégénéré. Nous sommes en 1976.

Chirac a alors besoin d’un appareil politique fort pour ses ambitions élyséennes.

Il crée le RPR en 1977 et dans la foulée s’empare de l’Hôtel de Ville.

Devenant ainsi le premier Maire de Paris.

 

Chirac se lance, il se présente aux présidentielles de 1981.

Il ne passe pas le premier tour. Mais il en profite pour se venger de Giscard en soutenant officieusement Mitterrand... Avec le succès que l’on connaît.

 

Après cette défaite, Chirac n’est pas abattu politiquement.

Bien au contraire.

En 1983, il est réélu Maire de Paris en remportant les 20 arrondissements.

Ça laisse rêveur… Et il devient tout logiquement premier ministre de la première cohabitation en 1986.

 

1988, le premier ministre Chirac affronte le Président Mitterrand pour les présidentielles. De ce duel au sommet, le leader socialiste sortira vainqueur… une nouvelle fois.

En 1989, la carrière politique de Chirac est de nouveau sauvée par Paris.

Et encore 20 arrondissements sur 20 ! On mesure aujourd’hui l’exploit…

 

Vient ensuite l’épisode de la seconde cohabitation entre Mitterrand et la droite. En 1993, après l’effondrement de la gauche aux législatives.

Balladur premier ministre, sa garde rapprochée avec un certain Sarkozy, et la trahison de tout ce petit monde à son égard. Les meilleurs experts voient en la candidature de Balladur aux présidentielles de 1995 la fin de la carrière politique de Jacques Chirac. On connaît le dénouement de ce vaudeville comme seule la politique sait en produire.

Chirac Président en 1995, acteur malheureux de la cohabitation entre 1997 et 2002.

Ressuscité le 21 avril 2002 lorsque son premier ministre Jospin ne passe pas le premier tour.

Chirac ne quittera l’Elysée que le 16 mai 2007, après 12 ans d’un règne mitigé.

 

Voilà pour ce qui est du résumé du parcours de notre ancien Président.

Dont malheureusement les médias et l’inconscient collectif n’ont retenu que de sombres affaires financières et un sentiment d’immobilisme et d’inaction.

Je fais partie de ceux qui pensent que l’Histoire rendra à Jacques Chirac ce que les médias lui ont pris. La grandeur.

 

Revenons alors à notre question du jour.

Et le Radicalisme dans tout ça ?

 

On peut voir dans certaines actions politiques de Jacques Chirac des inspirations radicales.

 

Chirac a milité contre le colonialisme. Jeune, il fût porteur de valise pour l’ANC de Nelson Mandela.

Il a été le premier chef d’état occidental à parler du colonialisme comme un crime contre l’Humanité.

Il a même en tant que Maire de Paris refusé que notre capitale soit associée aux célébrations des 500 ans de la découverte des Amériques par Christophe Colomb.

Il fût également le premier Président de la République à reconnaître la faute de l’Etat français sous l’occupation nazi (en 1995). 

Il a été l’électron accélérateur de l’écologie en France, mais aussi au niveau international. Avec sa fameuse phrase « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Il ensuite fait entrer La Charte de l’Environnement dans la Constitution de la Vème République. 

Très actif dans la construction européenne et la mise en place de l’euro, il a tout de même été le premier, et presque le seul, à respecter le chemin démocratique au sujet de la constitution Européenne. L’Europe a peut être perdu une bataille dans le référendum de 2005. Mais la démocratie sous Chirac a gagné… 

Chirac a crée un super ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement. Le premier du genre, confié à Borloo en 2005.

Une continuité de son fameux thème de la « fracture sociale » sur lequel Jacques Chirac a toujours travaillé depuis… 1967 et son premier strapontin gouvernemental. La fracture sociale est restée le thème de réflexion de Chirac tout le long de sa carrière.

Notons à ce sujet que Chirac est l’inventeur de l’ANPE et des allocations chômage. Une idée tout directement inspirée du Solidarisme.

Le 30 juin 1975, Chirac fait passer une loi d’obligation nationale de solidarité. 30 ans plus tard, sous le Gouvernement Villepin, il invente le concept d’égalité des chances. 

Chirac a toujours su imposer la laïcité (on se rappelle de l’affaire du voile à l’école), et a combattu le communautarisme.

Et surtout… il a toujours préservé l’union nationale. Chirac n’a jamais dressé une catégorie de français contre l’autre.

« La France n’est jamais plus forte que lorsqu’elle est pour tous ».

De cet état d’esprit est née la « HALDE », la lutte contre les discriminations.

Antiraciste républicain, Chirac a été l’un des seuls politiques de haut niveau à avoir toujours dit non à le Pen.

  
Mais c’est dans la personnalité même de Jacques Chirac que l’on doit chercher une réponse à notre question du jour.
 

Comme la philosophie du Radicalisme, qui a demandé des centaines d’ouvrages pour être expliquées, la personnalité de Jacques Chirac est d’une complexité rarement atteinte chez un homme.

On parle du « mystère Chirac » comme l’on parle du « mystère Radical ».

 
Une grande complexité vis-à-vis de la religion d’abord.

De culture catholique, Chirac s’est tourné ensuite vers le Bouddhisme. Puis le Judaïsme, sans bien sûr penser à quelconque conversion. Et malgré cela, comme je l’ai déjà dit, son plus grand combat a été de préserver la laïcité.
 

Chirac est de l’aveu de tous une personne d’une grande compassion à la souffrance des autres. En témoignent ses nombreuses actions pour les enfants handicapés (en Corrèze). Ou l’adoption la petite Anh Dao, réfugiée d’un boat people.
 

Sa fibre profonde est sans aucun doute à gauche.

Son grand-père, Louis, militant journaliste, Radical dans l’âme, proche des idées de Léon Blum et Franc Maçon décomplexé, a laissé une empreinte indélébile au petit Jacques.

Son père Abel, plus franchement Radical et anti gaulliste, également.

Et lorsque Michel Rocard entraîne le jeune Chirac dans ses premières réunions politiques, c’est à la SFIO (l’ancêtre du PS).

Chirac n’est pas vraiment un militant de gauche, même si le dimanche, Place St Sulpice, il vend l’Humanité à la criée.

Par contre, il milite contre le nucléaire et signe le Traité de Stockholm… ce qui lui vaudra quelques problèmes à son arrivée en politique plus tard.

En fait, on peut dire que, comme le Parti Radical, Jacques Chirac est partie d’une idéologie de gauche pour s’adapter en fonction de l’époque vers une économie de marché incontournable. Tout en ayant comme socle indestructible les valeurs de la République. Et les besoins sociaux indispensables à ce que l’économie de marché ne sombre pas dans les pires dérives. 

Jacques Chirac a été un homme de gauche qui a évolué dans un monde de droite. Et tenter d’y appliquer ses idées.

Tout comme le Parti Radical Valoisien est un parti de gauche qui évolue aujourd’hui dans un monde de droite. En essayant d’y imposer ses valeurs. 

Et puis, tout comme le Parti Radical, Jacques Chirac assoit une grande partie de sa personnalité sur la culture. 

L’ancien Président s’est toujours amusé de cette réputation d’analphabète buveur de bière qui lui colle aux baskets. Sa façon à lui de rouler les médias dans la farine. 

Car le moins que l’on puisse dire, c’est que la culture de Chirac est impressionnante. 

Dès le plus jeune âge, trouvant les cours rébarbatifs, il sèche l’école pour se consacrer à l’Art.

Adolescent, il apprend le Sanscrit, puis le Russe.

Et à 20 ans, le jeune Chirac traduit « Eugène Onéguine » de Pouchkine.

Sa passion pour l’Art se transforme en fascination pour les civilisations. Russe, indienne, africaine, chinoise, sud américaine… il n’est jamais rassasié.

Grâce à sa position politique, il se fait envoyer des rapports de fouilles archéologiques par le Président Chinois, lance des recherches sur le berceau de la civilisation avec Kadhafi, organise des discours à l’Elysée devant des archéologues, et n’hésite pas à créer un incident diplomatique avec l’Espagne en défendant publiquement l’art sud américain face au colonialisme.

Lorsqu’il est à l’Elysée, son bureau est un fantastique musée d’art.

Et nombreux sont les chefs d’états étrangers qui restèrent scotchés face à ses connaissances dans les domaines les plus pointus. 

En tant que Maire de Paris, son amitié avec Pierre Seghers a vu naître la Maison de la Poésie. 

Mais que recherche donc Jacques Chirac dans cette passion des œuvres d’art du monde entier ? 

Tout comme le Parti Radical, Chirac cherche dans la culture et l’Art les secrets de l’Histoire. Pour lui, c’est dans l’Universalité des œuvres d’art que se trouve la réponse à la question de l’évolution de l’humanité.

Voilà l’occupation de Jacques Chirac durant toute sa vie. Et aujourd’hui encore… une obsession. L’évolution de l’humanité. 

Et j’ai envie d’ajouter ceci.

C’est peut être parce qu’il a trop passé de temps à analyser l’évolution de l’humanité, qu’il n’est pas arrivé à diriger concrètement le pays comme il avait pourtant les capacités de le faire. 

Etre tourné sans cesse vers le passée, même lorsque l’idéologie possède les clés pour changer le présent, empêche inexorablement à préparer l’avenir.

Et le Parti Radical Valoisien en est avec Chirac l’autre illustre exemple de ses dernières années. 

La personnalité de Jacques Chirac et l’identité du Parti Radical sont semblables.

Un profond humanisme, une réflexion assidue sur l’homme et son évolution.

Une culture universelle. Républicains jusque dans les entrailles.

Mais aujourd’hui Jacques Chirac est à la retraite politique.

Et malgré des convictions que j’estime justes, il n’a pas réussi à préparer l’avenir de notre pays. Un mauvais entourage ayant souvent brouillé son jugement. 

Aujourd’hui, le parti héritier de Jacques Chirac n’est pas l’UMP.

C’est le Parti Radical Valoisien.

Et je ne pense pas que ce soit par coïncidence que Jacques Chirac ait fait de Jean Louis Borloo un ministre incontournable de son quinquennat. Et une personnalité politique majeure. De ce fait, Jacques Chirac a sauvé le Parti Radical, qui n’aurait pas pesé lourd sans son nouveau président.

 

En conclusion, je dirais que : 

Jacques Chirac n’a pas été un bon Président Radical.

Il s’est souvent perdu et s’est parfois laissé influencé dans la mauvaise direction. Même s’il restera probablement le dernier grand Président Républicain à l’Elysée.

Mais sa personnalité ne laisse aucune ambiguïté : Il est un Radical.

Je dirais même un Radical mondialiste, universel. Qui par l’intermédiaire de Jean Louis Borloo, nous demande de poursuivre le flambeau.

Rechercher comme il a toujours voulu, et comme nous l’avons toujours voulu au Parti Radical, la solution intermédiaire entre le libéralisme et le communisme. En préservant les valeurs de la République et le respect de l’homme.

Chirac et le Parti Radical partagent la même idéologie.

Mais c’est au Parti Radical, à nous, de la mettre enfin en pratique.

15 février 2008 dans politique | Lien permanent

La transition de Nancy.

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La France sait réserver de belles surprises. Premier déplacement pour moi dans cette partie de notre pays, le grand est. Nancy, plus précisément. La seule chose que je connaissais de Nancy, c'était son Maire, André Rossinot, co président du plus vieux parti politique de France, le Parti Radical Valoisien. Un homme qui symbolise à lui seul la tradition républicaine. Sa ville est à son image. Avec cette Place Stanislas tout en dorures, superbe, royale, on a l'impression de plonger dans l'histoire. Les restaurants et l'hôtel autour de la place sont figés eux aussi dans le passé, mais là ce n'est pas forcement une bonne chose... passons. Le cadre est idéal pour accueillir les université d'été du parti radical, version 2007.

Le PRV dégage une sorte de sérénité, propre aux vieilles familles qui ont traversé les époques et les tendances. Le PRV, c'est un peu le grand frère de l'UMP et de l'UDF. Parfois amusé, parfois inquiet des agitations permanentes qui secouent ses cadets politiques. Mais toujours là lorsqu'il le faut. Même lorsque l'UDF est dirigé par un homme contesté de tous. Même lorsque l'UMP est devenu cette incroyable machine de guerre. Le Parti Radical a toujours fait preuve de sagesse et de continuité. Avec cette philosophie intacte : L'humanisme avant tout.

Comme l'année dernière, lors du congrès du 16 décembre, la star du Parti reste incontestablement l'autre co président, Jean Louis Borloo. A mon avis présidentiable l'année dernière, il reste la locomotive du Parti, celui que l'on voit, suivant les tables lors du diner, à Matignon, à la Mairie de Paris, à l'Elysée un jour. Et chose qui n'est pas fréquente pour ce vieil appareil politique, des jeunes hystériques en tee shirt avec logo hurlent son nom à son passage, tel de vulgaires militants UMP. Borloo, géné, mais amusé, joue le jeu des photos, des "Jean Louis !!!" , se mettant l'espace d'un week end dans la peau d'un Sarkozy lors d'un meeting UMP.

Sur le fond de ces Universités d'été, pas vraiment de surprises. L'écologie, domaine d'activité du ministre d'état, a fait une entrée fracassante en tête des travaux. La solidarité, ou plutôt le solidarisme, reste le fond de commerce du Parti Radical. Les débats autour de Martin Hirsh et Xavier Emmanuelli sont poignants, à la limite de l'émotion. L'idéologie est toujours la même. L'économie de marché, mais sans oublier le social. La prévention, plutôt que la répression. L'homme au centre de la société, et non pas la société écrasant l'homme. La tradition républicaine, la laïcité. Tout ce qui fait du Parti Radical à la fois un parti historique et un Parti d'avenir.

C'est surtout sur le plan politique que l'intéret du week end se jouait. Même dans les familles les plus unies, des divergences peuvent apparaitre. Quelques mois auparavant, il s'agissait de tempérer les tensions entre les pro Sarko et les anti Sarko. Inutile de revenir là dessus, entre temps le candidat UMP est arrivé à ses fins et le débat est clos. D'autant que la position privilégiée de Borloo dans le gouvernement actuel a calmé les plus nerveux et rassemblé tout le monde autour du ministre d'état.

Le nouveau débat consiste désormais à peser le pour et le contre d'un rapprochement entre le Parti Radical Valoisien, et le Parti Radical de Gauche, dont les universités d'été se déroulaient en simultané. Pour schématiser, les dirigeants sont pour, les militants beaucoup moins. Il est vrai que les deux ex n'ont pas soutenu le même candidat à la présidentielle. Le PRV s'installant un peu plus à droite, et le PRG un peu plus à gauche. Difficile en effet, lorsque l'on a voté Nicolas Sarkozy, d'accueillir à bras ouvert des militants ayant voté Ségolène Royal. Et inversement... Autant dire que 35 ans après la rupture, la réconciliation n'est pas gagnée. Même si elle est voulue par Sarkozy lui-même.

Car l'UMP est venu à Nancy pour activer les choses. Patrick Devedjian en personne... Après un discours bien écrit, mais surréaliste sur l'ouverture (Devedjian défendeur de l'ouverture, c'est mon rabbin qui défend le cassoulet), le message était clair. Le Président s'impatiente et souhaiterait assister au remariage des anciens époux au plus vite. Histoire sans doute de piquer un allié au parti socialiste, créer un autre grand parti de centre et isoler le pauvre Bayrou un peu plus.

Les phrases chocs de dimanche ? "Le score de Bayrou à la présidentielle a été une surprise" , une autre façon de dire que l'avenir politique du pouvoir se joue au centre. Et un étrange hommage de Borloo à son collègue à la présidence du Parti, Rossinot : "Merci André d'avoir gardé la lumière". Une autre façon de lui dire qu'il est temps de lui laisser désormais la boutique à lui tout seul ? A voir...

Terminons sur un mauvais point... La communication. Tout militant du Parti Radical est habitué à la même question "C'est quoi le Parti Radical ? " et à la même réponse " Le Parti de Borloo". Il est temps que ça change et que le Parti Radical prenne la place qu'il mérite dans le paysage politique français. Ce ne sera pas pour cette semaine. Quasiment aucun média sur place, et très peu de retombées dans la presse le lendemain des universités d'été. La famille est belle, mais doit s'aggrandir. Pour cela, il va falloir se livrer un peu plus et se faire connaitre d'avantage...

20 septembre 2007 dans politique | Lien permanent | Commentaires (23)

Dégraissage Présidentiel

Marianne_roknroll_4 "Ceux qui ont mis mon nom sur cette liste termineront sur des crocs de boucher. NS."

Je ne sais pas vous, mais moi je l'ai particulièrement mauvaise sur l'une des premières décisions de notre Président. Exit sa bonne prestation au sommet du G8, exit sa réussite européenne, exit son Gouvernement d'ouverture habilement concocté, qui achève pour de bon ses adversaires politiques (qui le méritaient bien, faut le dire), exit aussi la modernité, la jeunesse, la proximité, la méthode américaine (pour moi une référence de bonne santé démocratique)... Non, non, non. Moi, je m'arrête sur un point : Monsieur Sarkozy a refusé d'amnistier mes PV de stationnement, comme la tradition le suggérait... Pas sympa, vraiment. Le genre de truc qui me donne envie de rouler moi aussi dans des voitures officielles toute ma vie, escorté par une poignée de gendarmes, loin de toutes contraintes du code de la route. Comme ça, à mon tour, j'oublierais la vie ingrate de l'automobiliste de base, digne de nos jours d'un suicide collectif.

Mais y'a pire...

Le 14 juillet arrive à grands pas... Son défilé militaire, sa garden party, la grandeur de notre République étalée sous nos yeux ébahis... et l'espoir pour beaucoup de sortir de prison. Car comme l'amnistie des PV, la Grâce Présidentielle du 14 juillet, qui vise les moins méchants de nos prisonniers, est une coutume, une habitude, presque un acquis. Mais cette tradition là aussi est en danger. Pour le moment, notre Président refuse catégoriquement de libérer le moindre délinquant, 14 juillet ou pas... D'un certain point de vue, il y a de la cohérence. Les délinquants en question ont été en grande partie jetés en prison par les services qu'il dirigeait il y a peu. J'avoue pour ma part être partagé sur ce sujet, si ce n'est le sentiment qu'il va falloir construire un max de pénitenciers le plus vite possible, car les 5, 10, ou même 15 ans à venir vont être chargés.

Mais y'a peut être encore pire...

Il y a environ trois ans, une bande de barbouzes du dimanche auraient, semble-t'il, décidé de monter le coup du siècle. Objectif supposé, réduire en miettes deux adversaires, l'un dans les affaires, l'autre dans la politique. Autant j'avoue ne pas trop savoir ce qu'est devenu la cible "business", autant la cible "politique" du coup monté est aujourd'hui locataire à l'Elysée, et accessoirement l'homme le plus puissant du pays... Aïe, ça ne sent pas très bon pour nos barbouzes : Un agent pas très secret, un informatitien pas très malin, un grand patron qui ne l'est plus, un écrivain poête qui a eu de grosses responsabilités ces dernières années, et un humaniste maladroit qui aurait, selon les rumeurs, dirigé une grande démocratie... Et je crois que la non amnistie de mes PV et la non grâce de certains prisonniers, ne sont pas grand chose par rapport à ce qui va arriver à nos sympathiques barbouzes, parti comme c'est. Car notre Président, une fois de plus, ne semble rien lâcher.

Pourtant, il y a toujours eu une autre tradition dans notre pays, pour les gens très haut placés qui ont fait des bétises. La tradition de les laisser tranquilles... Mais je doute que cette tradtion là ne soit pas plus respectée que les autres par notre Président. En tout cas, en ce qui concerne l'affaire Clearstream.

Ah... la vengeance... la seule tradition Républicaine qui n'est pas prête de disparaître.

05 juillet 2007 dans politique | Lien permanent | Commentaires (21)

La campagne américaine

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Vous avez vu ce chat ? Il vote pour Hillary Clinton et il en est fier. Comme beaucoup d'autres "pets" américains, ce chat s'implique personnellement dans la campagne des primaires aux élections présidentielles américaines.

Mais que font donc nos animaux de compagnie chez nous ?!!

En fait, l'implication des chiens et des chats est l'une des seules choses à laquelle nous sommes épargnés dans notre campagne présidentielle 2007.

Tout le reste nous vient des Etats-Unis.

"L'américanisation" de notre vie politique est-elle une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Ca dépend... C'est une question récurente qui se pose depuis des années. Comment concilier nos bonnes vieilles traditions républicaines avec la modernité d'une vie politique à l'américaine ?

La campagne présidentielle 2007 montre que cette conciliation est possible.

Malgré les quelques 200 sites ou blogs officiels répertoriés pour chacun, Sarkozy reste l'héritier de Pasqua, Royal l'héritière de Mitterrand et Bayrou l'héritier de Nounours (celui de "Bonne Nuit Les Petits"...). N'oublions pas que l'un des précurseurs de la politique sur internet a quand même été Le Pen, dont les idées ne changent pas depuis 30 ans, malgré une image qui, malheureusement,  s'améliore (on y reviendra dans un autre article).

NS TV, Ségo TV, PS TV (la campagne filmée au quotidien), Sexycentriste (un site de rencontres pour centristes ! Genre "je soutiens Bayrou et toi ?" "moi aussi" "Super ! On a que des points communs !" "ça te dit un petit verre ce soir au siège de l'UDF ? "), les multiples produits de mershandising (vêtements siglés, bugs, montres, stylos, cravattes, boutons de manchettes, bonbons, préservatifs (!), tongs...) que l'on peut acheter directement sur le site de son candidat via un petit panier, comme sur le catalogue de la Redoute, sans oublier les délirants clubs de supporters (avec un logo plagié à l'OM pour Sarkozy) qui invitent le militant à organiser son propore évènement à la gloire du candidat bien aimé (genre "fais un apéritif chez toi avec tes amis pour mater Sarkozy dans le prochain "A vous de juger"), les appels continus pour faire des dons, les réunions de bloggeurs, les vidéos assassines sorties de nulle part et les rumeurs les plus grotesques... tout ça, on le retrouve  aux Etat-Unis depuis bien longtemps, sur les sites d'Hillary Clinton, Barack Obama ou John Mac Cain entres autres. Idem concernant l'habillage, les couleurs, les logos (la similitude entre le Blog du Party Democrate US et la campagne de "La France d'après" montre que l'on n'est pas allé chercher très loin sa communication).

Quelques années après nos amis américains, internet a redonné de la vie à la politique dans notre pays. Tout le monde peut exprimer sa petite opinion et pas une journée ne se passe sans un nouveau Buzz ou une nouvel évènement virtuel. Et tant mieux... parce que s'il fallait compter sur les médias traditionnels... La France n'aurait rien à envier à feu l'Union Sovietique.

Mise à part l'indéboulonable Canard Enchaîné, aucun média ne prend plus de risque. Inutile de faire la liste des pro Sarko, on les connait et ce serait trop long, inutile d'évoquer l'instinct de survie des autres, le plus souvent dans l'autocensure pour ne pas froisser leur financier. Du coup, les médias sont heureux et soulagés de pouvoir se cacher derrière le dernier espace de liberté qu'il reste dans notre pays. Grâce à Internet, ils peuvent reprendre des infos qu'ils n'auraient pas traitées d'eux mêmes. Internet sauveur de la liberté d'expression en France... pour combien de temps ?

Car le vrai problème de notre pays reste la liberté d'expression. Et c'est là qu'il serait bon ton de s'inspirer des américains, des anglais... Ils ont pris des années lumières d'avance sur nous. Une campagne à l'américaine, pourquoi pas ? Mais si c'est pour retrouver nos vieux démons de la censure républicaine une fois l'élection passée... Nous sommes sûrement à l'heure d'une récréation qui ne durera plus encore longtemps. Le retour en classe va être dur.

NDLR: Cet article a été écrit dans un esprit d'autocensure totale, d'où son aspect succin. La situation politique devient un peu trop compliquée pour moi. Le prochaine article traitera de la fécondité des abeilles en période hivernale. Merci de votre compréhension.

13 mars 2007 dans politique | Lien permanent | Commentaires (20)

Radicalisons nous !

Cela n'a échappé à personne, mais nous sommes le 17 décembre 2006.

Dans 8 jours, nous (enfin, quand je dis nous...) fêterons la naissance du petit Jésus, dans deux semaines nous (moi aussi cette fois-ci) changerons d'année, dans trois semaines nous fêterons les Rois ( Gaspard, Balthazard, Chirac), dans deux mois nous fêterons les amoureux (gros taux de suicides ce jour là), et dans quatre mois nous voterons pour le candidat à l'élection présidentielle de notre choix.
Et c'est bien là le problème... "de notre choix"
Faites un petit sondage autour de vous, et je suis bien curieux de connaitre le pourcentage de personnes persuadées d'avoir trouvé LEUR candidat.

Mise à part pour les électeurs de Le Pen, qui eux savent pour qui voter, et se déplaceront en masse porter leur champion au second tour, il règne une confusion totale pour les autres, et surtout une véritable question existentielle politique.

Le PS ?
Les pauvres militants de ce qu'il reste du parti de Mitterrand se retrouvent avec la Madonne, la Vierge Marie (j'aurais bien fait un commentaire à ce sujet, mais il parait que ça ne se fait pas), bref comme l'a si bien dit je ne sais plus qui, l'image sans le son. Ségo est à mon avis une véritable insulte à l'image de la femme, sa popularité ne tenant qu'à son parraitre et non pas à ses idées (contradictoires à souhait).
Et même si Hollande tire les ficelles, nous sommes loin des compétences requises pour diriger la 5ème puissance mondiale.
Un DSK, ou même un Fabius, un Rocard, et surtout un Kouchner, auraient été plus adéquat.
C'est important le candidat d'en face, c'est celui qui va permettre aux débats d'être des débats de qualités grâce auquels les français pourront choisir en connaissance de cause. Et pour le moment, la seule certitude que nous avons de Ségolène Royal, c'est qu'elle appliquera un plan socialiste archaique, dérivé de la période Jospin, et qui plongerait notre pays dans une crise définitive.

La gauche anti libérale ?
Je passe sur des idées qui feraient hurler de rire Castro lui même s'il était encore en vie, les gauchistes se montrent plutôt comme une bande de rapaces qui s'acharnent sur le cadavre du Parti Communiste. D'ailleurs, la démonstration est faite que même eux ne le sont pas communistes, puisqu'ils passent leurs intérets personnels devant l'intéret collectif.

L'UDF ?
Pour le moment, Bayrou n'est bon que devant Claire Chazal, ce qui fait un peu mince pour être Président (quoi que...)

L'UMP ?
Que les choses soient enfin claires : Je suis un homme de droite.
Parce que je veux bien que l'on me traite de sale arabe, de sale juif (j'ai eu droit aux deux, et même sans aller voir un match du PSG pour ça), mais de gauchiste... ça fait mal.
Et j'ai un scoop terrible à qui veut l'entendre : On peut être fièrement ancré à droite sans être sarkozyste (et oui les jeunes... je sais, c'est pour vous beaucoup de remises en questions)

Dans ce paragraphe UMP, je vais dire "je", sachant que quand je dis "je", je sais, en toute humilité, que je représente une bonne partie de la droite républicaine.

Le problème avec l'UMP, c'est qu'ils sont partis beaucoup trop à droite.
Chercher l'électeur du Front national, comme le dit Sarkozy, c'est bien.
Il ne faut surtout pas l'isoler, il faut le comprendre, lui demander pourquoi, si c'est par conviction ou par désespoir. L'électeur du Front National est évidement un électeur comme un autre et il doit être écouté et surtout entendu.
N'oublions pas qu'il représente 1 électeur sur 5 (!)
Mais on ne va pas aller le chercher avec les idées du Front National, ça n'a pas de sens. Sarkozy a décidé de mener sa campagne sur le thème de l'immigration, en proposant entre autres un ministère de l'immigration (très bonne idée ceci dit, piquée à DSK d'ailleurs)
D'accord, réguler l'immigration, c'est important. Mais de là à en faire son principal cheval de bataille, ça devient dangeureux et ça apporte la confusion.
Mettez vous à la place de l'électeur du Front National.
Pourquoi voter Sarkozy, alors que Le Pen travaille sur ce terrain depuis déja 30 ans.
Pour récuperer l'électeur du FN, faut du neuf, et pas du FN bis.
Dernièrement, Sarkozy a commencé enfin à se retourner vers les jeunes de banlieues. Réalisant un peu tard qu'il s'agit d'êtres humains, et pire, d'électeurs. Mais j'ai bien peur, pour l'avoir entendu plusieurs fois, que la pensée du rappeur Rust, de voter plutôt Le Pen que Sarkozy ne se généralise.
Ce serait une terrible démonstration qu'un noir ou qu'un arabe est avant tout un français.

Et puis aussi difficile pour moi à digérer que le lepenisme, le bushisme.
Impossible de cautionner une attitude pro Bush, sachant le mal que cet homme a fait à notre planète.

Enfin, je passe sur la brutalité du personnage Sarkozy et le fonctionnement Stalinien de son (de mon !) parti, et même en m'arrêtant sur son formidable talent et une bonne partie des idées que je partage avec lui, je ne suis pas vraiment sûr d'être ravi de le voir s'installer à l'Elysée en mai 2007.

Alors... on est bien emmerdé.

Sauf, qu'il existe quelque part, un village républicain qui résiste encore à l'envahisseur populiste.
Un endroit où les gens de droite sont fiers d'être à droite, et surtout savent brillament conjuguer économie libérale et mesures sociales. Une petite île dont le chef est le ministre le plus aimé du gouvernement, et pour cause, il est presque le seul à obtenir de bons résultats. Et de bons résultats dans son domaine veulent dire amélioration de la vie pour beaucoup.
Ce village républicain, c'est le Parti Radical.
Et son chef, c'est le ministre de la cohésion sociale Jean Louis Borloo (associé à Monsieur André Rossinot, respectable pillier de la politique française).

Le Parti Radical est le plus ancien parti politique de France.
Il représente à ce titre la tradition républicaine et la sagesse.
Et pourtant, lorsque l'on écoute son message, on se dit surtout qu'il incarne l'avenir.
Loin de l'angélisme babadébile (et surtout déconnecté) de la gauche, loin de l'ultradroite communautariste et donc dangeureuse, le Parti Radical associe la réalité économique aux besoins sociaux. Le discours de Jean louis Borloo lors du congrès d'hier était on ne peut plus concret.
Arrêter de taxer bêtement le travail, alléger les charges des entreprises, former les jeunes uniquement à des domaines d'activité qui débouchent sur un travail, donner de l'indépendance aux établissements scolaires, poursuivre son plan de rénovation urbaine, je ne peux pas en quelques lignes exposer son programme pour relancer la consommation, la croissance et donc l'emploi, mais je mettrai ici ses principales propositions prochainement.

Et puis surtout, Borloo et le Parti Radical, c'est la mise en avant des valeurs humaines. L'humanisme dans les contraintes du monde réèl. Le sentiment que le seul qui peut nous sortir des difficultés, c'est avant tout nous même. Car nous avons tous en nous la capacité de relever la tête, autant faut-il regarder dans la bonne direction. Etre Radical, c'est s'aider soi-même en aidant les autres.
Et comme l'a dit hier Jean Louis Borloo :
Aimer son pays c'est le servir, ce n'est pas s'en servir.

Le congrés du Parti Radical a été une succession d'espoirs relancés, par le discours de Borloo, mais aussi par les trois tables rondes regroupant de nombreuses personnalités de toutes origines (dans tous les sens du terme), et les nombreux ministres présents ne s'y sont pas trompés.
Lorsque la Marseillaise a retenti à la fin, elle voulait vraiment dire quelque chose.
L'Union, la vraie.

Une déception ?
Bien sûr, une et une seule. Mais elle est de taille.
Nous n'avons pas eu droit à la dernière phrase que tout le monde attendait de Borloo : "Je suis candidat à l'élection présidentielle".

Si bien qu'il faudra, si les choses en restent là, se réunir (sous conditions tout de même) autour du candidat (auto)désigné de la droite.
Car le plus important reste que la droite remporte les élections de 2007, un retour de la gauche serait un véritable drame.

Et oui, il est à craindre, que n'étant pas super emballé par lui, je sois obligé de soutenir Sarkozy.

Enfin, on ne sait jamais.
Peut être que Jean Louis Borloo se décidera un jour à y aller et représenter la droite républicaine. En tout cas, il a un boulevard devant lui.

Car au fond de nous, on est tous des Radicaux.


17 décembre 2006 dans politique | Lien permanent | Commentaires (29)

CACHAN NOUS !

Je ne sais pas si comme moi vous avez eu la chance de voir à la TV le discours de cloture de l'université d'été du parti socialiste, mais ça donne à réflechir.

D'abord sur la forme.
Coluche étant particulièrement indisponible ces 20 dernières années, c'est François Hollande qui s'y colle. Faut avouer que la ressemblance est troublante.
François, qui, quoi qu'il arrive, aura déja ses phrases cultes.
Du genre "les mesurettes de la droite sont au pouvoir d'achat ce que les apéricubes sont à la gastronomie" ou "le 16 novembre prochain, ce qui est sûr, c'est qu'un socialiste gagnera".
Le 16 novembre étant comme vous le savez la désignation du candidat à l'élection présidentielle (j'espère du candidat et non de la candidate, sinon ces idiots de français vont voter pour elle tout simplement parce que c'est une jolie femme. Arrêtons d'être hypocrite...).

Puis viennent ensuite les réflexions sur le fond.
Et là... le constat est terrible... rien. Mais alors rien du tout.
Pour citer un grand penseur du dimanche, les propositionnettes de la gauche sont au sauvetage de la France ce que les quelques barques à bord ont été au sauvetage du Titanic.
Ou alors si vous préferez, ce qu'un tendre bisou est au dernier film de Rocco Sifredi.
Avec en guest star, le maintien, pire le dévellopement, de ce qui est la plus grosse catastrophe humanitaire en France depuis Edith Cresson : Les 35h.

Donc Coluche... pardon, François, pour combler son manque de programme, s'est très vite rendu sur le terrain de la critique. Et son spectacle... pardon, son discours, est devenu une longue attaque contre la droite en général, et contre Sarkozy en particulier.
Et le pire, c'est que ça marche !
Et pourquoi ça marche ?
Mettons de coté le domaine de l'économie, dans lequel la gauche est ultra à coté de la plaque, et qui fera de notre pays en cas de victoire du PS en 2007, un futur pays du tiers monde.
La gauche va gagner les élections sur un facteur auquel apparemment personne ne pense au sein de l'UMP... le facteur humain.
C'est con non ? Le facteur humain.

Alors devant l'urgence de la situation, et quitte à ce que, tel un banquier coupant devant vous votre carte bleue avec un air sadique, un responsable de la rue de la Boétie détruit ma carte de l'UMP, je vais me permettre de m'adresser directement à notre Président de Parti (que Dieu le bénisse comme on dit là bas en baissant la tête), Monsieur Sarkosy.

Monsieur Sarkosy.
L'électorat de l'extrême droite est acquise toute entière au vieux borgne, et cela jusqu'à sa mort.

Monsieur Sarkozy.
Les banlieues sont remplies de jeunes complètement perdus qui par désespoir se rabattent sur la délinquance ou pire, sur l'extrême gauche.
Il suffit de renouer le dialogue démocratique avec eux, arrêter de les provoquer en jouant les gros bras, leur expliquer clairement le paysage politique français et les y inclure.
Et le tout avec respect et pédagogie.
Et là, peut être, nous nous apercevrons que c'est à un électorat de droite que vous avez tourné le dos durant toutes ces années.

Monsieur Sarkozy.
Votre politique d'immigration est nécessaire pour notre pays, mais ce n'est pas en collectionant les coups médiatiques façon "Cachan" que les français vont le comprendre.
En d'autres termes, cette politique ne doit pas se faire en dépit de la dignité humaine.
Comme on dit aux "Guignols" : "Pardon aux familles et tout ça...".

Monsieur Sarkozy.
J'ai lu votre livre.
C'est probablement le meilleur programme présidentiel de ces dernières années.
Mais votre image nuit à vos idées, nuit à la droite, et si la gauche l'emporte, à la France entière.
Peut être est il encore temps de lever les malentendus.
Moi je pense que vous êtes ni raciste, ni méchant, ni encore moins dangeureux.
Je suis persuadé, j'insiste là dessus, que vous êtes l'homme de la situation.
Mais pour celà, il faut gagner.
Et pour gagner, il faut dévelloper un peu plus son facteur humain.
Ou avoir de jolies jambes...

28 août 2006 dans politique | Lien permanent | Commentaires (20)

Marions-les !

Tout d'abord, qui du magazine "Marianne" m'a piqué mon article sur l'Eurovision ?

Merci de m'envoyer un chèque à mon ordre en réglement du droit d'auteur.

(espèces acceptées).

Bon, ça c'est dit.

Sinon, la bonne nouvelle de la semaine, c'est que Ségolène Royale est de droite.

Elle a beau parlé de "projet socialiste", je ne vois pas ce qu'il y a de socialiste dans son projet.

D'ailleurs, je ne vois pas ce qu'il y a de projet dans le socialisme...

Pour rappel: Mise sous tutelle des allocations des parents qui n'assurent pas, encadrement par l'armée des enfants qui déconnent, valeurs de la famille, de la République, de la patrie, remise en cause des 35h... Du (presque) Sarko, mais en jolie.

Alors, deux solutions dans ce nouvel échiquier politique.

La première solution :

On file tout droit vers un fonctionnement politique à l'américaine.

Une présidentielle qui se jouerait entre le Républicain Sarkosy et la Démocrate Royale.

(c'est marrant non ?  Démocrate Royale... Non ? ... Ok, je suis un peu crevé ces temps-ci).

De toute façon, à partir du moment où une femme (ou un homme) se dit admirateur de Tony Blair, elle n'est plus socialiste du tout (on peut donc la considérer comme... sauvée).

La politique à l'américaine ?

Pourquoi pas?

Je ne suis pas spécialiste (quoique , après avoir vu et revu tous les "West Wing"), mais je considère que la Démocratie fonctionne beaucoup mieux là-bas.

(Oublions un instant le débilissime Bush et sa bande de criminels).

Une multitudes d'associations (on parle de lobbies) défendent les intérets des minorités, et ça remonte jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir.

Sans parler des libertés individuelles nettement mieux respectées qu'ici.

(Pour en revenir à ma petite personne, je n'aurais pas eu tout ce mal à publier des livres politiquement incorrects de l'autre coté de l'Atlantique).

Lyne ma bien aimée vous en parlerait mieux que moi, elle a participé à la vie politique de New York pendant quelque temps.

La deuxième solution:

Marions-les !!

Enfin... politiquement François, t'enerve pas.

Je trouve qu'ils sont merveilleusement complémentaires.

En pronant les mêmes valeurs (cités plus haut), ils ont chacun un style différent.

Nicolas, l'homme, le viril, avec qui ça rigole pas (le genre "je vais te casser la gueule si tu continues à faire le con"). Nicolas, d'ailleurs trop porté sur le tout repressif (c'est son plus gros défaut).

Et à coté de lui, la douce Ségolène.

La femme, qui vous mène à la baguette, mais en faisant croire que c'est vous qui décidez.

Elle apaise, elle calme, elle met un peu de préventif dans sa sauce républicaine.

Bref, le couple idéal.

Et glamour (hein François ?).

Une sorte de base d'union nationale, qui est je pense la seule issue pour se sortir de la merde dans laquelle les générations Chirac et Mitterrand nous ont mise.

02 juin 2006 dans politique | Lien permanent | Commentaires (1)

Faire la Paix...

La fin de l'identité française et du patriotisme est-elle une fatalité ?

C'est bien parti.

Pourtant, les choses sont simples lorsque l'on prend un peu de recul.

Une partie de la population, essentiellement des jeunes de quartiers dit "difficiles", refuse d'accepter qu'elle est tout bonnement française.

Et il faut mettre à leur actif que personne ne les a vraiment aidés à être français.

Même si cela n'excuse pas (du tout) leur comportement violent.

C'est pourquoi il est nécessaire d'ouvrir un dialogue avec les jeunes des quartiers difficiles afin de les inclure dans le débat démocratique.

Un travail de réflexion fait par les principaux concernés, pourrait servir de base aux futures réformes qui toucheront l'amélioration des conditions de vie dans les cités et l'intégration des jeunes dans la vie active.

Pour cela, il faut contacter les associations et organiser avec elles des forums sur le terrain, et sur un site internet crée pour l'occasion (le blog de Bondy montre le besoin de communiquer des jeunes de cités). Le but est de canaliser, puis d'interpréter les aspirations de ces jeunes.

Tous les thèmes doivent être abordés.

Politique, police, éducation, religion, travail... et surtout aucun tabou.

Oui oui, j'ai bien dis aller sur le terrain.

Ce qui a carrément effrayé ma petite soeur Flore... qui le connait bien, elle, le terrain.

"Tu vas pas aller là bas ?!... T'es fou !"

Mais, qu'est ce qu'il y a là bas de si effrayant ?

Car nous, on aimerait bien être ce trait d'union entre les dirigeants et les cités.

Au départ on était trois : Ma chère et tendre Lyne, Taïmyr (l'un des rares de la Courneuve qui milite ouvertement pour l'UMP), et moi-même.

Mais c'est pas gagné !

Car pour avoir une légitimité, une consistance et pouvoir faire remonter vraiment les propositions que nous pourrions récolter, nous aimerions que cela se fasse au sein de notre parti... l'UMP.

(en plus, peut être qu'un jour ce parti et son président arrêteront d'être bêtement caricaturés)

Mais pour le moment, ça semble un peu compliqué.

(je n'en dis pas plus).

A tel point que le grand Taïmyr nous a laisser tomber.

Aaaaaaaah... conflit d'intéret, quand tu nous tiens.

Bref, je ne désespère pas.

Persuadé du bien fondé de cette démarche.

Même si une fois la structure enfin montée pour appuyer ce projet, il y aura un sacré boulot.

Avec à la clé (révons un peu) la possibilté que deux peuples d'un même pays mais qui ne se comprennent pas, fassent enfin la paix.

16 mai 2006 dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Non à cette Europe !

C'est la semaine de l'Europe.

Partout se déroulent colloques, conférences, commémorations, Tour Eiffel bleue, Arc de Triomphe bleu, hommes politiques bleus (mais pour d'autres raisons)... bref, c'est la fête de l'Europe.

Et celà, à un an du NON au référundum de la France sur la Constitution Européenne.

Autant dire que personne n'a tiré la moindre leçon de ce NON.

Car au lieu de fêter l'Europe, on ferait mieux de la remettre en question, et stopper la politique de l'autruche technocrate (il y en a...) qui consiste à dire "si les français on dit non, c'était pour sanctionner Chirac et Raffarin" ou "c'est la peur de l'Europe libérale" ou une autre excuse de ce genre.

C'est en partie vrai, mais je vais donner mon point de vue là dessus.

Et je ne crois pas être le seul en France à l'avoir.

Je précise que j'étais un soutien inconditionnel du Gouvernement Raffarin, premier ministre courageux qui aurait dû rester jusqu'en 2007 au lieu de laisser sa place à...

(je préfère garder pour moi ce que je pense de James Dom 000)

J'ajoute que je suis un libéral confirmé.

Donc, j'avais le profil pour dire OUI... et j'ai dit NON.

Pourquoi ?

L'Europe est une grande idée.

Le regroupement avec nos voisins pour former une puissance économique, politique et stratégique, est nécessaire et doit avoir lieu.

Mais pour cela, il faut faire les choses par étape.

D'abord, on consolide le système, on fait une constitution avec les Dix, les Douzes, allez... les quinzes de départ.

Constitution qui prend en charge les attentes CONCRETES du Peuple Européen, qui met en place une politique économique cohérente et une politique étrangère commune.

Un système social en commun, une bourse du travail commune... bref un vrai travail en commun.

Tout ça prend du temps... peut être un siècle.

Mais que se passe t'il à mi chemin de la construction ?

Alors que l'Europe fait encore peur par son incohérence, sa cacophonie, sa technocratie, son éloignement des préocupations des peuples européens... bref, qu'elle est encore trop jeune.

On nous dit que l'on va accueillir pas moins de 10 nouveaux pays !!!

Et par n'importe lesquels : La Lituanie, la Lestonie, Chypre... que des vainqueurs !

Et pire que tout... la Pologne !

Autant y faire entrer directement les Etats-Unis.

Alors c'est NON !

Faire l'Europe, d'accord.

Faire n'importe quoi, pas d'accord.

Construisons une Europe performante et cohérente d'abord.

Ensuite nous y accepterons nos petits camarades avec plaisir (et intérets).

Voilà le NON du 29 mai 2005 que l'on refuse d'admettre.

10 mai 2006 dans politique | Lien permanent | Commentaires (2)

Un communautarisme positif ?

La question peut faire mal, mais elle mérite d'être posée.

Il y a t'il un communautarisme positif ?

En d'autres termes, il y a t'il des avantages pour notre démocratie à ce que les communautés se regroupent afin d'affronter les difficultés de la vie ?

Franchement... j'en suis persuadé.

Non, je n'ai pas choper la grippe dieudonnaire (virus le plus grave qui ravage notre pays), mais je tente de prendre un peu de recul sur la situation explosive de notre société.

Pourtant, mes souvenirs d'enfance me font baigner dans l'utopisme le plus primaire encore aujourd'hui. C'était il y a quinze ans, vingt ans.

Moi ado juif et riche avec mes amis de toutes origines et statuts socials possibles et inimaginables.

Presque jamais de tension, jamais d'animosité, des juifs et des arabes qui déconnent ensemble sur le conflit qui les oppose, des noirs dans l'autodérision totale, des riches qui n'ont pas honte d'être riches et des moins riches qui savent qu'ils le deviendront à force de travail et de respect.

Bien sûr, il y avait déjà quelques excités qui nous faisaient un peu peur.

Mais c'était marginal à l'époque.

Ca peut paraître idiot ce que je vais dire.

Mais j'ai passé toute ma scolarité dans le collège lycée Henri Bergson dans le 19ème arrondissement, mon père me déposait devant tous les matins en Jaguar...

... et je n'ai jamais été inquiété par qui que ce soit.

En 2006, j'aurais terminé probablement comme Ie jeune Halimi.

Voilà pour le monde idéal (que j'ai idéalisé un peu, tout n'était pas rose non plus) de mon enfance.

Et j'aurais aimé que tout le monde grandisse dans ces conditions.

Seulement, il y a la réalité d'aujourd'hui.

Une tension entre les communautés qui s'est transformée en haine de l'autre, la violence, l'incompréhension générale et la discrimination de tous pour tous.

Si l'on aime pas l'autre, c'est qu'on ne le comprend pas. Qu'on refuse de le connaître.

Et si l'on refuse de le connaître c'est que l'on est soi-même focalisé sur ses problèmes.

Chaque communauté est persuadée qu'elle LA victime du système, sans chercher à comprendre les souffrances de la communauté voisine.

Alors c'est la guerre. La guerre de la victimisation.

Je te tue car je suis plus une victime que toi.

Résultat, une société française tirée par le bas et une guerre civile qui ne dit pas son nom.

J'en suis persuadé, le salut ne viendra que par le travail et la solidarité.

Alors pourquoi pas structurer la société pour que le travail et la solidarité s'organisent au niveau des différentes communautés.

Plus d'apriori et surtourt plus de discrimination à l'embauche.

Chaque corps de métier représenté dans chaque communauté, tous les talents s'expriment, toutes les voies ouvertes à tout le monde.

Et une fois que tout le monde se sera grandi par le travail, que les barrières sociales auront enfin sautées, je pense qu'il sera plus facile alors d'apprendre à vivre ensemble.

Sans frustration.

Ma thèse est encore sommaire.

Je la dévelloperai dans les prochains jours avec peut être même des propositions concrêtes.

Le communautarisme positif tout en gardant la République soudée.

Le communautarisme économique en évitant (et même en le combatant) le communautarisme culturel et religieux. Avec l'instauration de passerelles entre les communautés pour éviter l'effet ghetto. La mise en place d'un tel système est aussi difficile que dangeureux.

Mais pourquoi pas ?

16 avril 2006 dans politique | Lien permanent | Commentaires (14)

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