LE BLOG DE FRANCK DANA

instinct de survie

Un truc bizarre m'est arrivé ces derniers temps.

Un problème de papiers.

Un beau jour, la Préfecture de Paris m'a demandé de prouver ma nationalité française (à 33 ans, il était temps) sous peine de ne pas me renouveller ni carte d'identité ni passeport.

Bon, rien de grave, juste un peu d'humiliation de devoir prouver que j'appartiens bien au pays dans lequel je suis né, dans lequel j'ai toujours vécu, et pour lequel je voue un sincère amour.

(l'amour, c'est lorsqu'à vos yeux, les défauts se transforment en qualités...).

Après 18 mois de galères administratives, dont les détails sont franchement inintéressants, je récupère enfin ma nationalité française et mon patriotisme en sort renforcé.

Ce qui l'est, intéressant, c'est le sentiment qui a été le mien durant ces 18 mois.

J'avais toutes les raisons d'être perdu, déboussolé.

Mon pays ne voulait plus de moi, et les pays d'origine de ma famille (la Tunisie et l'Algérie) me sont complètement étrangers.

Alors où aller ? Le sentiment d'apatrie aurait dû à ce moment là m'envahir jusqu'à m'étouffer. En plus, je vous passe les commentaires et autres moqueries de mon entourage.

Du style "sans enfants scolarisés, ils ne vont pas te garder" ou "méfie toi de ton rdv à la préfecture, ils peuvent t'embarquer direct à Roissy", "si on se marie tu pourras devenir Français", ou encore un encourageant "tu verras la Tunisie c'est pas si mal".

Malgré tout, je suis resté serein jusqu'au bout.

Certain que de toute façon, j'avais quoi qu'il arrive une identité. Une identité que personne ne pouvait m'enlever. Et que cette identité pourrait faire de moi le citoyen d'un petit pays qui serait prêt à m'accueillir... L'Etat d'Israël.

Plus que jamais, la nécessité du Pays des Juifs m'est apparue.

Bon, mon cas à moi n'était pas très grave. Ma vie n'était pas en danger, personne ne me menaçait, j'étais libre d'aller où je voulais, de faire ce que je voulais, d'écrire ce que je voulais

(à condition de ne pas l'éditer...).

Bref, j'ai la chance d'être en France.

(enfin... celle d'aujourd'hui).

Mais dans le cas d'un pays qui sombrerait d'un coup dans l'antisémistisme violent, version Allemagne des années 30 (ça peut encore arriver), la population juive a cette fois un refuge, un chez elle, une Terre Sainte. Après des milliers d'années d'exils et de galères en tout genre, Le peuple Juif n'est plus SDF.

Voilà pourquoi Israël doit survivre.

Israël doit avoir le soutien des Juifs du monde entier.

Car même si nous avons maintenant une maison familiale, elle est sérieusement menacée.

Il faut dire que la construction a été laborieuse.

Les anciens propriétaires se sont empressés de nous la refiler sans s'occuper des pauvres gens qui y habitaient, en nous laissant nous débrouiller avec eux. En plus, parmis les pauvres gens en question, il y a une bande d'excités qui ne facilitent pas vraiment les choses.

A ce sujet, je suis souvent en désaccord avec la politique d'Israël. Ce refus, ou cette incapacité, à aider ses voisins à construire leur propre maison.

Notre peuple a trop longtemps été sans abris pour refuser d'aider son prochain à batir le sien. La souffrance du peuple palestinien en est insuportable. Même si elle est dû en grande partie aussi à l'incompétence de ses dirigeants.

Et maintenant c'est le Liban, pays que je connais en plus (article suivant), qui est le théatre de la riposte vitale de Tsahal.

L'instinct de survie du Pays des Juifs le pousse parfois dans la mauvaise direction. Mais même en étant contre la méthode, je me dois de soutenir le fond. D'accord, il est plus facile de parler ici au chaud à Paris, qu'en étant sur place avec cette poignée de fous furieux qui envoient leurs enfants se faire sauter dans des bus. Mais je crois que la piste du dialogue n'a pas vraiment été exploitée depuis le regrété Itzac Rabin.

Pourtant cet instinct de survie, c'est aussi le mien, celui des Juifs du monde entier, quelques soient leurs opinions, leur nationalité.

Alors cet instinct de survie, il faut tous en devenir le porte parole. Une tache difficile.

Expliquer, justifier, défendre, assumer.

Tout en gardant l'objectivité de la critique lorsqu'il le faut et il le faut souvent. Et faire comprendre qu'Israëlien et Juif, ce n'est pas la même chose. Mais c'est tout de même lié.

Lié par le même instinct de survie.

La survie de la maison familiale.

08 août 2006 dans billet d'humeur | Lien permanent | Commentaires (7)

Coeur brisé

Cœur brisé.

Août 2005, à Beyrouth.

Le voilà enfin ce pays dont j’ai beaucoup entendu parlé, sans pouvoir arriver à imaginer à quoi il pouvait ressembler.

Ma chère et tendre, et sa famille m’ont convié à ce voyage dans leur pays d’origine.

Nous y sommes arrivés de nuit, et c’est donc seulement le lendemain matin que j’ai pu me faire une idée.

De la fenêtre de la chambre d’hôtel.

La première impression d’un pays tout en contraste.

En face de moi, un hôtel luxueux digne de figurer en bonne place sur la Croisette.

Juste à coté d’une carcasse d’immeuble rappelant aux touristes que ce pays s’est déchiré pendant des années.

A droite, c’est encore plus saisissant.

La mer, les restes d’un autre palace avec sa piscine… pleine de baigneurs !

J’ai vite compris que c’était ça le Liban.

Détruisez ce que vous voulez, nous on continue à profiter de la vie.

A quelques mètres de là, au centre du carrefour, un trou immense.

Un cratère laissé par l’explosion qui a coûté la vie à Rafik Hariri.

Le ton est donné.

Paradoxe entre la Religion présente partout (une Mosquée, une Eglise, une Mosquée, une Eglise…), et la vie nocturne des Libanais (et des Libanaises…).

Les rues animées 24 h sur 24 h, les restaurants bondés et les boites de nuits branchées.

Paris by night est relégué au rang d’animation de village.

Paradoxe encore avec la gentillesse et la simplicité de la population. L’accueil chaleureux aussi bien des Chrétiens que des Musulmans.

Difficile d’imaginer ces deux populations s’entretuer pendant des années.

Et pourtant, au milieu d’un restaurant luxueux et d’un centre commercial bondé, les cadavres d’immeuble sont là pour le rappeler.

Nous avons visité le pays du Nord au Sud (très au Sud même, mais je préfère ne pas m’étaler là-dessus), la beauté des paysages et ces petits endroits somptueux cachés au milieu de nulle part.

Ce pays a une âme, ce pays m’a conquis.

Je le vivais déjà à travers ma seconde famille, de Paris.

Mais une fois là-bas, je me suis vraiment senti Libanais de cœur.

Et pourtant ce pays est en guerre avec Israël.

Juillet 2006.

Tous ces endroits que je garde encore en mémoire bombardés par le pays des Juifs. C'est-à-dire par mes frères de sang.

Ceux qui là-bas se battent pour leur survie.

Et de nouveau le paradoxe. Dans ma tête cette fois-ci.

Partagé entre la compréhension d’un Israël qui se défend d’une agression, et la détresse d’un Liban victime d’une partie de sa population.

Car le Hezbollah, justement visé par l’Etat Hébreu, n’est pas le Liban.

Inutile de revenir sur la géopolitique ultra complexe de cette région, mais pour schématiser, le Hezbollah c’est un peu de Syrie dans une population Libanaise prise en otage.

Alors pourquoi ne pas dégommer la tête du mouvement terroriste et laisser le peuple tranquille ?

Aujourd’hui, 14 juillet 2006, personne ne peut prédire l’issue de cette crise.

                                                                                                                     

14 juillet 2006 dans billet d'humeur | Lien permanent | Commentaires (6)

Censuré.

On vit une époque formidable.

Non, c'est vrai.

Regardons autour de nous, que du positif.

Prenons un sujet qui me concerne : La liberté d'expression.

Losque j'ai proposé mes romans aux maisons d'édition, il y a eu une véritable surrenchère entre elles pour se les approprier. Malgré la violence, le politiquement incorrect, les sujets sensibles.

Toutes ont répondu favorablement, au nom de la liberté d'expression chère à notre beau pays.

Merci à eux.

Autre satisfaction: La fin des Lobbies.

Il y a un temps, j'avais peur que le lobbying prenne le dessus sur les compétences, le mérite et la solidarité, dans le cas par exemple d'une personne voulant évoluer dans le milieu politique.

Il n'en ai rien.

Pour preuve, ce lobby gay, discrêt, humble, ouvert, qui accueille chaleureusement les nouveaux venus dans la vie politique avec une gentillesse presque dérangeante.

Le lobby gay, dont la volonté de faire le moins de bruit possible est touchante.

Merci à eux.

D'ailleurs à propos de politique, la fraternité que l'on trouve de ce milieu redonne espoir, et nous entraîne indéniablement dans la spirale qui mène à l'amour absolu de son prochain.

Sinon... quoi d'autre.

Ah oui, bien sûr.

Jamais la volonté de dialogue n'a été aussi forte qu'aujourd'hui.

Loin des bassesses, des insultes, et surtout des caricatures, le débat démocratique a pris une place importante dans notre pays, et tout le monde y participe avec beaucoup de finesse.

Mention spéciale pour le peuple de gauche, dont les idées innovantes nous permettent un regard serein sur l'avenir.

Vivement Mai 2007...

Et que dire de ces banlieues.

Préoccupations principales de nos politiques.

Loin de toutes récupérations, ils affichent tous une réelle envie d'aider les jeunes des quartiers difficiles, en leur apportant des réponses concrêtes à leurs besoins.

Encore une fois, c'est de la gauche que vient l'espoir.

C'est vrai... Régulariser tous les sans papiers, quelle belle idée.

Et à ce sujet, envoyer en première ligne médiatique des enfants. Quel courage.

Magnifique.

Et puis, ça cultive la paix civile.

Vivement 2007... (je l'ai déja dis non ?)

Non, vraiment, tout va bien.

Une seule chose me chiffone.

La France va t'elle battre le Brésil ?

Je sais, c'est idiot, je suis le seul à penser au foot.

Une victoire de La France n'aura aucune importance sur le moral du pays de toute façon.

Ca ne peut pas aller mieux.

30 juin 2006 dans billet d'humeur | Lien permanent | Commentaires (8)

Extrait de "Un Nouvel Ordre Mondial !"

Extrait de "Un Nouvel Ordre Mondial !".

Mon second roman (écrit en 2003).

Réunion de crise en plein milieu d'un désert...

Un silence pesant règne autour de cette grande table.

Seul le bruit du thé qui se déverse dans les tasses anime le fond sonore.

Puis les bruits de pas des fantômes gris qui ont servi le thé résonnent dans le séjour presque vide de cette grande maison en pierre. Les fantômes gris disparaissent, le silence redevient total.

C’est plutôt normal. A l’extérieur de la maison en pierre, c’est le désert.

A l’intérieur, la dizaine d’hommes assis autour de la table se regardent sans se parler.

Des hommes mûrs, qui portent la barbe, la tenue traditionnelle et le regard malicieux.

Un bruit de voiture se fait entendre.

Puis celui de quelqu’un qui en sort et se rapproche de la maison.

La porte s’ouvre et Mohamed apparaît, plutôt inquiet par cette réunion improvisée :

-          Excusez-moi ! J’ai été retenu à l’usine par des clients belges pots de colle.

Mohamed s’assoit à l’extrémité de la grande table.

En face de lui, un barbu au visage mondialement célèbre. Organisateur de cette réunion, Mohamed prend la parole :

-          Je me suis trompé ! Mon cousin français n’était pas l’homme de la situation.

Les vingt yeux tournés vers lui le mettent mal à l’aise. Il continue :

-          Il faut dire qu’à sa décharge, être catapulté contre son gré au milieu de ces abrutis était un lourd handicap… Non ?

Un lourd silence en guise de réponse.

Mohamed poursuit son monologue :

-          Mon cousin est en prison, d’accord. Mais le réseau n’est pas complètement démantelé. Il reste ce créole. Il n’est pas très malin, mais il a la volonté et la cruauté nécessaires pour prendre la direction des opérations.

Brusquement, le barbu le plus célèbre de la planète se lève.

Sous le regard inquiet de Mohamed, il entame difficilement les cents pas autour de la table, et prend la parole en grimaçant :

-          Le temps joue contre nous, Mohamed. Et tu sembles oublier l’importance de l’enjeu.

Comme par magie, les autres barbus retrouvent l’usage de la parole et approuvent bruyamment leur chef spirituel.

Mohamed a envie de se transformer en lézard pour se dévorer lui-même.

Le Guide de l’intégrisme mondial  reprend :

-          Depuis de nombreuses années, les Américains et nous jouons à un jeu sordide. Ils se servent de nous, nous nous servons d’eux. Lorsque nous dépassons les limites, ils nous rappellent à l’ordre avec leur armée. Lorsqu’ils dépassent les limites, nous les rappelons à l’ordre avec nos kamikazes. Le but du jeu est le partage du pouvoir économique dans le monde. Un jeu assez plaisant.

Mohamed tente de retrouver un peu d’importance dans cette réunion :

-          Lorsque tu parles des Américains, tu parles aussi de leurs fidèles toutous Européens !

Cette réflexion a le mérite de détendre l’atmosphère générale.

Les barbus rigolent.

Mis à part leur chef qui continue dans sa logique :

-          Mais ces derniers temps, nos adversaires sont allés trop loin. Ils ne respectent plus aucune règle. Ils ne respectent plus les conditions nécessaires pour que le jeu reste intéressant pour tout le monde. Ils ont décidé d’écourter la partie. Alors, nous allons leur donner satisfaction. Pour nous aussi, le jeu est fini !

Un sourire malicieux apparaît derrière sa barbe.

Il s’approche de Mohamed et pose ses mains sur son dos :

-          Ton cousin Aziz est venu nous apporter une formidable idée, il y a trois ans. Nous avons l’occasion de la mettre en pratique maintenant. Une réunion de nos adversaires sur le sol français, à proximité de centrales nucléaires que l’on sait comment atteindre. Ces chefs d’Etats ennemis touchés personnellement par le poison que leur civilisation a inventé. Tu imagines la confusion qu’il va régner en Occident ? Une occasion en or de renverser définitivement leur confiance insolente, de prendre le dessus psychologiquement et d’entamer le processus de la prise de pouvoir par nous ! …Des intérêts économiques dans le monde.

Y’a rien à dire, ce type parle vachement bien !

Mohamed se sent obligé de proposer :

-          Ok ! Je vais prendre mes responsabilités ! Je pars pour la France dès demain afin de terminer le travail. Tu as raison, on ne va pas laisser passer une chance pareille.

La star des barbus est satisfait.

C’est ce qu’il attendait de son bras droit.

COPYRIGHT FRANCK DANA.DEPOT SACD.

20 juin 2006 dans extraits de mes romans | Lien permanent | Commentaires (0)

Un autre extrait de "COUP D'ETAT"

Un autre extrait de "COUP D'ETAT".

Conversation entre le Président de la République Michel Bern et ses fidèles amis autour d'une partie de billard...

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-          Que se passe t’il Michel ?

Le Président semble étonné par cette question qui a plombé l’ambiance.

Louis Michaud réalise un très joli coup en trois bandes avant de fixer son ami de promo devenu Président de la République.

Ce dernier observe ses trois compagnons, puis se lance :

-          Qu’avez-vous entendu ?

C’est Pierre Baron qui répond :

-          Que le meurtre de Benoît ressemble à celui de Kennedy.

Chacun boit une gorgée de whisky pour se détendre.

Les mines se sont soudainement aggravées mais comme à son habitude Michel Bern tente de faire bonne figure :

-          Il y a une enquête en cours. Ce Eric Bertrand faisait partie d’un groupuscule d’extrême droite qui avait pignon sur rue dans une boite à partouze. De nombreuses arrestations ont été faites. On nage dans le glauque absolu avec ces gens la, mais le crime politique semble être le mobile.

Le Président marque une pause, son regard se fait fuyant.

Visiblement, ses trois amis ne sont pas convaincus par ses explications.

En hôte des lieus, Pierre Baron est le porte parole de la soirée :

-          Michel… si Serge avait été avec nous ce soir, tu aurais ici tous tes amis les plus proches. Et tes meilleurs partenaires.

Bern ne se sent pas très à l’aise alors Louis Michaud vient le réconforter.

Pierre Baron poursuit :

-          Serge et Bernard possèdent presque tous les médias du pays, la production de l’armement, des avions, des fusées pour aller dans l’espace. Louis tient l’une des plus grosses industries du monde… bon, d’accord, il fait seulement du pneu, mais c’est  important les pneus… non ?

Cette réflexion était faite pour détendre l’atmosphère et c’est réussi.

Pierre Baron enchaîne en souriant :

-          Quant à moi, je ne vous expliquerai pas encore ce soir ce qui me lie avec les plus grosses compagnies de pétroles et de placements au monde… mais tu sais Michel que tu peux tout me demander.

Louis prend le relais :

-          Ce que Pierre tente lourdement de te dire, c’est qu’il est temps pour toi de te soulager un peu sur nous. Nous avons compris qu’il se passait quelque chose de grave et nous voulons t’aider.

Michel Bern grimace légèrement avant de se reprendre.

Il se positionne pour jouer son coup :

-          Vous êtes sûrs que vous vous voulez savoir ?

A la surprise générale, le coup en effet rétro est d’une réussite totale.

Ce qui met Bern en confiance :

-          Je vous préviens que ce genre de confidence peut être un poids pour vous trois. Par le biais de vos activités, vous fréquentez certains milieux qui…

Le Président semble chercher ses mots.

Louis intervient :

-          Michel ? Tu nous fais confiance ?

Bern ne répond pas, préférant se concentrer de nouveau sur le billard. Tac !

Une bande, première boule touchée.

Deuxième bande et la boule rouge est tout juste frôlée.

Bern lui-même n’en revient pas.

Pierre Baron est du style à détendre l’atmosphère en toute circonstance :

-          Tu sais où est ta femme ?

Des petits sourires s’affichent sur les quatre visages.

C’est le moment que choisit le Président pour se lancer :

-          Comme vous le savez, l’Ordre est fort mécontent de la façon dont je dirige le pays.

Les trois amis du Président le fixe gravement lorsqu’il poursuit :

-          Alors ils ont organisé un… un coup d’état…

Mesurant la gravité de ses propos, Bern marque une pause.

Pierre Baron ressert du whisky, Bernard Lagarde et Louis Michaud échangent un regard halluciné.

Michel Bern semble se tenir à sa queue de billard :

-          Ils ont éliminé Benoît, mis Patelin à la place, sous protectorat américain. Mais je pense que Rick Berley est manipulé dans l’histoire. Ils l’ont persuadé que c’est moi qui ai organisé l’attentat contre lui… vous savez le gars qui a fait ça, ce Samy Mehdi. Il vient d’une bande de grands malades, mais ce sont des surdoués… enfin, Berley serait mort aujourd’hui si cela n’avait pas été un piège et…

Bern a le regard fixé dans le vide, l’émotion est palpable.

Il tente de se reprendre dans un sourire forcé :

-          Je… je ne dirige plus la France.

Impossible pour Pierre, Bernard et Louis de réagir.

Ils restent bouche bé, immobiles, tétanisés… Pierre se reprend :

-          Mais… comment ? Enfin, dans le concret…

Bern comprend la question :

-          Patelin reçoit ses directives de l’Ordre et des américains. Il charge le ministre concerné d’un projet de loi, l’assemblée suit bien sûr. Et moi je dis « Amen » à tout.

Le Président marque une pause nécessaire avant de lancer :

-          Ça fait presque un mois que c’est comme ça… C’est ce que nous faisons pour nos pays africains.

Il y avait dans la dernière phrase une pointe d’ironie, comme pour se raccrocher à quelque chose.

Bernard est anéanti :

-          Ces gens là ont la main mise sur l’armée, sur les services secrets, sur l’argent du pays…

Louis aussi :

-          Personne ne peut plus rien faire contre eux.

Michel Bern reprend du poil de la bête :

-          Mes amis. Nous sommes en pleine guerre civile. D’un coté l’Elite qui vient de prendre le pouvoir, de l’autre les extrémistes musulmans organisés politiquement grâce à ma connerie faite lorsque j’étais à l’Intérieur. Les partis politiques de droite prennent positions pour les premiers, ceux d’extrême gauche pour les seconds. L’opposition elle, est complètement larguée. Ça va bientôt éclater c’est certain…. Et la France ne s’en remettra pas.

Une pause, et le Président de la République reprend :

-          Mon job est de sauver la démocratie, et j’ai besoin de votre soutien. Les médias, et tout ce que vous pouvez m’apporter d’autre.

Bernard et Louis semblent désemparés.

Pierre se fait plus combatif :

-          C’est évident que nous sommes avec toi, mais je ne vois pas…

Michel Bern retrouve son regard de boxeur sur le retour :

-          Je ne vous donnerai pas de détails, mais j’occupe déjà le terrain pour récupérer le soutien de Rick Berley…

L’homme d’affaire Pierre Baron échange un long regard avec le fabricant de pneus Louis Michaud et l’armurier patron de presse Bernard Lagarde.

Il ne manque plus que l’autre armurier patron de presse Serge Masson pour compléter l’équipe.

Pierre se détend d’un coup en fixant Michel Bern :

-          Si tu parviens à retourner Berley, je te garantie qu’aux prochaines présidentielles tu seras réélu. Et de la façon la plus démocratique qu’il soit… on va t’aider à récupérer notre pays.

Les yeux du Président pétillent de satisfaction lorsqu’il se penche sur le billard :

-          C’est encore à moi de jouer…

20 juin 2006 dans extraits de mes romans | Lien permanent | Commentaires (0)

Extrait "COUP D'ETAT"

Voici un extrait de "COUP D'ETAT", mon troisième roman.

Conversation entre le Président de la République Michel Bern et le Président des Etats-Unis Rick Berley, au Fort de Brégançon.

Rick Berley est persuadé que Michel Bern a tenté de l'assassiner.

Rick Berley:

-          Comme je vous l’ai évoqué à Cheverny, nous suivons l’évolution de la France avec inquiétude. L’islamisation de votre pays…

-          Vous n’allez pas recommencez avec ça !

-          L’islamisation de votre pays préoccupe le monde libre ! Et elle est en partie de votre faute.

Bern a une furieuse envie de sauter à la gorge de cet abruti.

Ce dernier poursuit inlassablement :

-          C’est vous qui avez permis lorsque vous étiez ministre de l’intérieur la création d’une organisation islamique. Dans n’importe quel pays, cela aurait pu être une bonne chose. Mais ici, les intégristes en ont pris le pouvoir et créé un parti politique puissant… parti politique que vous souhaitez favoriser afin de remporter les prochaines élections. Nous ne pouvons pas vous laisser faire une erreur pareille.

Les choses se présentent de plus en plus mal…

-          Les faits contre vous monsieur Bern sont accablants, mais dans un souci d’équilibre mondial nous n’allons évidemment pas entreprendre des représailles militaires.

Bern ne peut s’empêcher d’ironiser devant l’aplomb de son interlocuteur :

-          Je dois peut être vous remercier…

Mais Berley n’a plus envie de plaisanter :

-          Non, juste vous plier à quelques exigences… dans l’intérêt de tous.

Pour échapper à la pression qui s’est abattu sur lui, Michel Bern se lève d’un coup. Il se dirige vers la fenêtre et reprend un peu d’énergie en fixant le superbe paysage ensoleillé.

Sur la plage du Cabasson, la foule de curieux ne s’est pas dispersée. Tous ces gens totalement inconscients de la tournure de cette visite…

Le Président français se donne du courage et retourne faire face à son homologue :

-          Comment vous faire entendre raison ? Vous vous trompez sur tout, monsieur Berley.

Une chose est sûre, Rick Berley est venu ici le couteau entre les dents. Passer près de la mort change un homme, surtout dans ces conditions. Il est devenu froid, presque insensible.

Si cela ne tenait qu’à lui, il aurait déjà rasé ce pays en déclin.

Sûr des preuves qu’on lui a fourni.

Ce long silence a permis à Bern de reprendre du poil de la bête, il est prêt à entendre la suite.

Alors Berley repart à l’assaut :

-          Voilà ce que vous allez faire monsieur Bern. Dès demain, vous demanderez à votre gouvernement sa démission, que vous obtiendrez. Ensuite vous nommerez comme nouveau Premier ministre votre actuel ministre de l’intérieur, Albert Patelin. Ce dernier sera chargé de former un gouvernement qui nous sera plus favorable… il a déjà reçu des instructions pour cela.

-          Quoi ! ! !

Michel Bern hallucine. C’est un complot !

Rick Berley lance le coup de grâce :

-          Gouvernement qui dirigera les affaires du pays jusqu’aux prochaines élections, auxquelles bien entendu vous ne vous représenterez pas. Vous allez être également destitué de votre grade de Chef des Armées. Nous avons décidé de vous tenir responsable personnellement du danger que représente la France mais nous avons opté pour une élimination politique plutôt que physique…   il paraît que c’est mieux ainsi.

Il y avait beaucoup d’ironies dans les derniers propos du Président américain, mais Bern n’arrive plus à relever.

Il s’était préparé à tout lorsqu’il décida plus jeune de conquérir le pouvoir, mais là… Michel Bern respire un grand coup.

Rester digne… il faut rester digne.

Il lève la tête et soutien le regard de son homologue :

-          C’est un coup d’état…

-          C’est un retour à l’ordre.

Michel Bern durcit le regard :

-          Et si je refuse…

Copyright FRANCK DANA. Dépot SACD.

14 juin 2006 dans extraits de mes romans | Lien permanent | Commentaires (1)

Marions-les !

Tout d'abord, qui du magazine "Marianne" m'a piqué mon article sur l'Eurovision ?

Merci de m'envoyer un chèque à mon ordre en réglement du droit d'auteur.

(espèces acceptées).

Bon, ça c'est dit.

Sinon, la bonne nouvelle de la semaine, c'est que Ségolène Royale est de droite.

Elle a beau parlé de "projet socialiste", je ne vois pas ce qu'il y a de socialiste dans son projet.

D'ailleurs, je ne vois pas ce qu'il y a de projet dans le socialisme...

Pour rappel: Mise sous tutelle des allocations des parents qui n'assurent pas, encadrement par l'armée des enfants qui déconnent, valeurs de la famille, de la République, de la patrie, remise en cause des 35h... Du (presque) Sarko, mais en jolie.

Alors, deux solutions dans ce nouvel échiquier politique.

La première solution :

On file tout droit vers un fonctionnement politique à l'américaine.

Une présidentielle qui se jouerait entre le Républicain Sarkosy et la Démocrate Royale.

(c'est marrant non ?  Démocrate Royale... Non ? ... Ok, je suis un peu crevé ces temps-ci).

De toute façon, à partir du moment où une femme (ou un homme) se dit admirateur de Tony Blair, elle n'est plus socialiste du tout (on peut donc la considérer comme... sauvée).

La politique à l'américaine ?

Pourquoi pas?

Je ne suis pas spécialiste (quoique , après avoir vu et revu tous les "West Wing"), mais je considère que la Démocratie fonctionne beaucoup mieux là-bas.

(Oublions un instant le débilissime Bush et sa bande de criminels).

Une multitudes d'associations (on parle de lobbies) défendent les intérets des minorités, et ça remonte jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir.

Sans parler des libertés individuelles nettement mieux respectées qu'ici.

(Pour en revenir à ma petite personne, je n'aurais pas eu tout ce mal à publier des livres politiquement incorrects de l'autre coté de l'Atlantique).

Lyne ma bien aimée vous en parlerait mieux que moi, elle a participé à la vie politique de New York pendant quelque temps.

La deuxième solution:

Marions-les !!

Enfin... politiquement François, t'enerve pas.

Je trouve qu'ils sont merveilleusement complémentaires.

En pronant les mêmes valeurs (cités plus haut), ils ont chacun un style différent.

Nicolas, l'homme, le viril, avec qui ça rigole pas (le genre "je vais te casser la gueule si tu continues à faire le con"). Nicolas, d'ailleurs trop porté sur le tout repressif (c'est son plus gros défaut).

Et à coté de lui, la douce Ségolène.

La femme, qui vous mène à la baguette, mais en faisant croire que c'est vous qui décidez.

Elle apaise, elle calme, elle met un peu de préventif dans sa sauce républicaine.

Bref, le couple idéal.

Et glamour (hein François ?).

Une sorte de base d'union nationale, qui est je pense la seule issue pour se sortir de la merde dans laquelle les générations Chirac et Mitterrand nous ont mise.

02 juin 2006 dans politique | Lien permanent | Commentaires (1)

La leçon de... l'Eurovision !

Bon, ok.

J'avoue que samedi soir, on a regardé l'Eurovision et que c'est un peu la honte.

On était crevé, on avait eu une semaine chargée en émotions, on ne savait pas ce qu'on faisait...

Bref, on a mis France 3 (ça déja fallait y penser) et on est tombé dessus.

D'abord, notre instinct de Français moyen a pris le dessus.

Qu'est ce qu'on a rigolé !

Sans aucun scrupule, on s'est moqué du boy's band roumain, du pseudo beau gosse russe, de la star grèque (on aurait dit une parodie des Nuls), des cröates, des arméniens... bref de tout le monde.

Tout nous semblait kitch à souhait.

Olive sur la pita, ces incroyables finlandais qui semblaient s'être trompés de soirée.

Halloween... Je crois que c'est en novembre non ?

Et puis il y a eu la française.

Franchement, je ne me rappelle pas de son nom.

Je me souviens juste d'une chanson qui ressemblait à du Corneille, avec la voix de Magalie de la Star Académie.

Et là, Lyne et moi avons compris que le décalage... c'est la France qui l'avait.

Et puis sont venus les résultats, qui ont confirmé notre pensée.

La France presque dernière !

Et le moins que l'on puisse dire, c'est ce que c'était mérité.

Quant aux affreux finlandais, dissimulés sous plusieurs kilos de déguisements, et qui nous ont offert un bon gros hard rock façon ACDC ... ils ont gagné !

La victoire de l'audace.

Peut être est-ce la leçon à retenir de l'Eurovision.

La France, donneuse de leçon, persuadée d'être le centre du monde, l'exemple culturel, s'est retrouvée mise totalement sur la touche.

Presque personne n'a voté pour elle.

Les autres pays, plus audacieux, plus vivants, ne se prenant pas au sérieux, ont pris une avance considérable sur notre vieux pays.

Il est temps de réagir.

Avec enfin une humilité plus adequat à notre situation.

21 mai 2006 dans billet d'humeur | Lien permanent | Commentaires (0)

Faire la Paix...

La fin de l'identité française et du patriotisme est-elle une fatalité ?

C'est bien parti.

Pourtant, les choses sont simples lorsque l'on prend un peu de recul.

Une partie de la population, essentiellement des jeunes de quartiers dit "difficiles", refuse d'accepter qu'elle est tout bonnement française.

Et il faut mettre à leur actif que personne ne les a vraiment aidés à être français.

Même si cela n'excuse pas (du tout) leur comportement violent.

C'est pourquoi il est nécessaire d'ouvrir un dialogue avec les jeunes des quartiers difficiles afin de les inclure dans le débat démocratique.

Un travail de réflexion fait par les principaux concernés, pourrait servir de base aux futures réformes qui toucheront l'amélioration des conditions de vie dans les cités et l'intégration des jeunes dans la vie active.

Pour cela, il faut contacter les associations et organiser avec elles des forums sur le terrain, et sur un site internet crée pour l'occasion (le blog de Bondy montre le besoin de communiquer des jeunes de cités). Le but est de canaliser, puis d'interpréter les aspirations de ces jeunes.

Tous les thèmes doivent être abordés.

Politique, police, éducation, religion, travail... et surtout aucun tabou.

Oui oui, j'ai bien dis aller sur le terrain.

Ce qui a carrément effrayé ma petite soeur Flore... qui le connait bien, elle, le terrain.

"Tu vas pas aller là bas ?!... T'es fou !"

Mais, qu'est ce qu'il y a là bas de si effrayant ?

Car nous, on aimerait bien être ce trait d'union entre les dirigeants et les cités.

Au départ on était trois : Ma chère et tendre Lyne, Taïmyr (l'un des rares de la Courneuve qui milite ouvertement pour l'UMP), et moi-même.

Mais c'est pas gagné !

Car pour avoir une légitimité, une consistance et pouvoir faire remonter vraiment les propositions que nous pourrions récolter, nous aimerions que cela se fasse au sein de notre parti... l'UMP.

(en plus, peut être qu'un jour ce parti et son président arrêteront d'être bêtement caricaturés)

Mais pour le moment, ça semble un peu compliqué.

(je n'en dis pas plus).

A tel point que le grand Taïmyr nous a laisser tomber.

Aaaaaaaah... conflit d'intéret, quand tu nous tiens.

Bref, je ne désespère pas.

Persuadé du bien fondé de cette démarche.

Même si une fois la structure enfin montée pour appuyer ce projet, il y aura un sacré boulot.

Avec à la clé (révons un peu) la possibilté que deux peuples d'un même pays mais qui ne se comprennent pas, fassent enfin la paix.

16 mai 2006 dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)

Non à cette Europe !

C'est la semaine de l'Europe.

Partout se déroulent colloques, conférences, commémorations, Tour Eiffel bleue, Arc de Triomphe bleu, hommes politiques bleus (mais pour d'autres raisons)... bref, c'est la fête de l'Europe.

Et celà, à un an du NON au référundum de la France sur la Constitution Européenne.

Autant dire que personne n'a tiré la moindre leçon de ce NON.

Car au lieu de fêter l'Europe, on ferait mieux de la remettre en question, et stopper la politique de l'autruche technocrate (il y en a...) qui consiste à dire "si les français on dit non, c'était pour sanctionner Chirac et Raffarin" ou "c'est la peur de l'Europe libérale" ou une autre excuse de ce genre.

C'est en partie vrai, mais je vais donner mon point de vue là dessus.

Et je ne crois pas être le seul en France à l'avoir.

Je précise que j'étais un soutien inconditionnel du Gouvernement Raffarin, premier ministre courageux qui aurait dû rester jusqu'en 2007 au lieu de laisser sa place à...

(je préfère garder pour moi ce que je pense de James Dom 000)

J'ajoute que je suis un libéral confirmé.

Donc, j'avais le profil pour dire OUI... et j'ai dit NON.

Pourquoi ?

L'Europe est une grande idée.

Le regroupement avec nos voisins pour former une puissance économique, politique et stratégique, est nécessaire et doit avoir lieu.

Mais pour cela, il faut faire les choses par étape.

D'abord, on consolide le système, on fait une constitution avec les Dix, les Douzes, allez... les quinzes de départ.

Constitution qui prend en charge les attentes CONCRETES du Peuple Européen, qui met en place une politique économique cohérente et une politique étrangère commune.

Un système social en commun, une bourse du travail commune... bref un vrai travail en commun.

Tout ça prend du temps... peut être un siècle.

Mais que se passe t'il à mi chemin de la construction ?

Alors que l'Europe fait encore peur par son incohérence, sa cacophonie, sa technocratie, son éloignement des préocupations des peuples européens... bref, qu'elle est encore trop jeune.

On nous dit que l'on va accueillir pas moins de 10 nouveaux pays !!!

Et par n'importe lesquels : La Lituanie, la Lestonie, Chypre... que des vainqueurs !

Et pire que tout... la Pologne !

Autant y faire entrer directement les Etats-Unis.

Alors c'est NON !

Faire l'Europe, d'accord.

Faire n'importe quoi, pas d'accord.

Construisons une Europe performante et cohérente d'abord.

Ensuite nous y accepterons nos petits camarades avec plaisir (et intérets).

Voilà le NON du 29 mai 2005 que l'on refuse d'admettre.

10 mai 2006 dans politique | Lien permanent | Commentaires (2)

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